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IMMOBILIER HÔTELIER - Roi de la Croisette

Il était une fois le Majestic

21 Août 2024 | Articles de Une

Comptant parmi les établissements les plus célèbres au monde, l’hôtel Barrière Le Majestic, à Cannes, a aménagé au fil des ans une collection signature de huit suites exceptionnelles avec une vue imprenable sur la mer. Des décors inspirés du cinéma, de la Méditerranée et de l’art de vivre à la française pour prolonger les vacances, le temps d’un week-end.

L’histoire du Majestic débute en 1920 avec l’entrepreneur et hôtelier londonien Henri Ruhl, qui rachète l’hôtel Beau Rivage et la villa des Enfants, une propriété attenante.

Son imposante silhouette blanche, dressée face à la mer, évoque immédiatement Cannes, la Croisette, le cinéma, le luxe et le glamour. L’histoire du Majestic débute en 1920 avec l’entrepreneur et hôtelier londonien Henri Ruhl, qui rachète l’hôtel Beau Rivage et la villa des Enfants, une propriété attenante. Situé juste à l’entrée de la Croisette, le lieu est idéal. Henri Ruhl rêve d’un grand palace Art déco.
En 1924, il fait raser l’hôtel Beau Rivage et, deux ans plus tard, le Majestic est inauguré
avec ses escaliers monumentaux en marbre de Carrare et son dallage en marbre rouge des Pyrénées. Peu de temps après, l’hôtel est repris par l’homme d’affaires François André, fondateur du groupe Barrière.
Au départ, l’architecte Théo Petit avait prévu pour le Majestic un bâtiment central avec deux ailes avançant jusqu’à la Croisette. Mais il faudra attendre 2007 pour que la première, l’aile occidentale, soit construite et 2010 pour la deuxième.
Ce sont d’abord les volumes – immenses – qui interpellent lorsqu’on pénètre dans le lobby; ensuite, l’atmosphère qui, bien que moderne, conserve le parfum raffiné des palaces d’autrefois. Le décor, inspiré du style Art déco des années 1920-1930, est ponctué de statues dorées à la feuille d’or et de colonnes habillées de bois lissé. Le mobilier opulent réalisé par la manufacture Henry se fond dans une palette de couleurs de crème, ivoire et beige. Mais c’est à l’artiste Sylvie Maréchal, surnommée la «poétesse de la lumière», et à ses lustres que le lobby doit sa magie. En effet, deux dômes monumentaux composés de centaines de pampilles en porcelaine de Limoges et illuminés par une multitude de LED sculptent l’espace.

Des suites «signature»

L’hôtel, qui compte 263 chambres et 86 suites, abrite une collection de huit suites d’exception. Véritable villa sur le toit, juché au septième et dernier étage, le penthouse s’étend sur 650 m2, comprenant une terrasse de 150 m2 face à la mer et une piscine de 11 mètres de long. Un décor élégant aux tons chauds, agrémenté de larges ouvertures où s’engouffre la lumière, ainsi que de nombreuses boiseries.
Un étage plus bas souffle l’esprit de la haute couture avec la suite Christian Dior, un appartement de plus de 450 m2, expression parfaite du chic parisien: salle à manger habillée de parquet pointe de Hongrie, rotonde évoquant le plafond de la boutique de l’avenue Montaigne, table de style Louis XVI et chaises médaillon gris et argent. Omniprésentes, les références à l’univers Dior se traduisent notamment par des coussins rouges, des fauteuils Pullman, des têtes de lit façon cannage ainsi que par une réplique du bureau personnel du couturier.
Le Majestic vit une éternelle histoire d’amour avec le cinéma, accueillant chaque année ses stars pendant le Festival de Cannes. Au détour des couloirs, on croise une photo d’Alain Delon ou de Sophie Marceau parmi les 2500 portraits d’acteurs et d’actrices qui agrémentent les murs.
Ce lien unique avec le septième art a inspiré deux suites. La première, la suite Mélodie, rappelle le film «Mélodie en sous-sol» avec Jean Gabin et Alain Delon. Ce duo inoubliable s’affiche sur les murs avec d’immenses photos tirées de scènes du film. Le bleu profond du mobilier fait écho à celui de la mer que l’on contemple à travers une très grande fenêtre en demi-lune qui donne l’impression de pouvoir toucher les flots.
Quant à la suite Michèle Morgan, elle cultive la discrétion à travers un décor intemporel où se trouvent des effets provenant de la collection personnelle de la comédienne. Clin d’œil – c’est le cas de le dire – à la réplique culte de Jean Gabin, «T’as de beaux yeux, tu sais!», dans «Quai des brumes», le regard de Michèle Morgan est imprimé sur des coussins.
Quant à l’esprit du large, il s’exprime dans les suites Escale et Horizon, décors délicats dans les tons crème, beige, chêne et bronze, où trônent notamment une longue-vue perchée sur son trépied en bois et tournée vers le large et un immense ciel de lit en cuir, laiton et miroir, zébré de dizaines de petits filins.

 

Virginia Aubert

L’hôtel, qui compte 263 chambres et 86 suites, abrite une collection de huit suites d’exception.
La suite Christian Dior, un appartement de plus de 450 m2, expression parfaite du chic parisien.

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