Gabriel Delabays : «Je me suis engagé pour porter la voix du PLR et plus particulièrement celle des jeunes».

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éLeCTIONS FéDéRALES DU 22 OCTOBRE 2023 - Conseil National

Gabriel Delabays (PLR/VD): «Je suis un pur candidat lémanique»

27 Sep 2023 | Articles de Une

Il vit à Ecublens, dans le canton de Vaud, et traverse chaque jour la Versoix pour venir travailler à Genève. Il fait tous les trajets en train, étant donné qu’il n’a pas de permis de conduire. A 26 ans, Gabriel Delabays souhaite apporter au Conseil National une touche de jeunesse, de réalisme et d’optimisme.

—Pourquoi êtes-vous candidat au Conseil National?
—Je me suis engagé pour porter la voix du PLR et plus particulièrement celle des jeunes. J’ai 26 ans et je figure sur la liste des Jeunes libéraux-radicaux vaudois. J’habite Ecublens, où je suis conseiller communal depuis 2021, et je souhaite faire entendre la sensibilité d’une commune qui reste à cheval entre ville et campagne. Ma candidature, c’est aussi la volonté de m’engager pour notre belle démocratie et notre belle Suisse!

—Quels thèmes vous tiennent à cœur?
—Il y a d’abord le pouvoir d’achat, qui ne cesse de se dégrader. Je me rends compte des difficultés qu’un nombre de gens grandissant rencontrent pour boucler leurs fins de mois. Tout augmente: les assurances maladie – pour ma part, 40 francs de plus par mois -, les prix des aliments de base, les loyers qui prennent l’ascenseur. Et puis le prix de l’électricité! A Ecublens, le prix a bondi de 55% en une année. Malgré les économies que nous avons faites dans notre ménage, avec mon compagnon, nous avons constaté une augmentation de notre facture trimestrielle de plus de 100 francs.

—D’autres thèmes importants?
— Il y a toute la question de la mobilité, ou plutôt des mobilités car il faut voir les choses globalement. Même si je n’ai pas de permis de conduire, je ne pense pas qu’il faille pénaliser les automobilistes, il y a de la place pour l’amélioration de la route, mais je trouve qu’il est aussi important de développer le train et le vélo. Comme je travaille à Genève, je prends le train tous les jours sur la ligne Lausanne-Genève et je constate les retards et les couacs qui s’accumulent sur ce tronçon. Par rapport à la Suisse alémanique, la Romandie est en retard et il faut absolument qu’elle développe ses infrastructures. D’autant qu’en voyant les bouchons sur l’autoroute, on se dit non seulement que le train est très agréable, mais qu’il faut aussi penser à perfectionner les aménagements autoroutiers!

—Pourquoi n’avez-vous pas de permis de conduire?
—J’avais commencé le processus, mais ne l’ai pas fini. Je ne l’ai jamais repris, car je n’avais ni le temps ni les moyens et, de plus, j’en ressens de moins en moins le besoin. Je me débrouille donc en transports publics et, si besoin, il y a aussi mon vélo qui m’attend toujours quelque part!

—Vous êtes un pur candidat lémanique, puisque vous habitez à Ecublens et travaillez à Genève…
—Je suis à cheval sur les deux cantons qui ont d’ailleurs une grande richesse en commun: les vignes! Evidemment, j’ai une préférence pour un chasselas vaudois, n’en déplaise à mes amis genevois. Je pense que je peux faire le pont entre Ecublens, qui est une commune ville-campagne, le reste du canton de Vaud et les réalités d’un canton-ville comme Genève où je travaille comme assistant parlementaire au PLR depuis 2020. C’est important d’avoir conscience des enjeux de plusieurs régions si l’on veut aller au Conseil National.

—Les deux cantons ont-ils les mêmes problèmes d’aménagement du territoire et de logement?
—Je vois des problèmes identiques très concrètement à Ecublens, dans le reste du canton de Vaud et à Genève. La législation est trop lourde, trop uniforme. La population augmente et les gens ont de plus en plus de peine à trouver un logement. De même, les gens n’arrivent plus à devenir propriétaires. Les surcharges réglementaires freinent la construction de logement alors qu’il faudrait en construire davantage. La Loi fédérale sur l’aménagement du territoire est très rigide, alors qu’il importe de redonner une certaine autonomie aux cantons et aux communes. C’est l’un des thèmes que je voudrais défendre à Berne.

—A combien évaluez-vous vos chances d’être élu?
— En tant que libéral-radical, je reste pragmatique. Je sais qu’elles ne sont pas très élevées, car il y a deux autres listes PLR dans le canton de Vaud en plus de la liste des Jeunes. Mais ça ne m’empêche pas d’être optimiste et de m’engager à fond dans la campagne. Je rencontre beaucoup de personnes, j’ai l’occasion d’échanger des idées, je me connecte aux préoccupations des gens. Je noue aussi des amitiés avec d’autres candidats, on forme une équipe soudée et sympathique. C’est une très belle expérience!

 

PROPOS RECUEILLIS
PAR ROBERT HABEL