Eugénie Préchal-Dunant.

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FEMMES DE L’IMMOBILIER - Eugénie Préchal-Dunant

ED Properties: de la relocation à l’accompagnement global sur mesure

25 Juin 2025 | Articles de Une

De la relocation, mais pas seulement! Fondatrice en 2012 de ED Properties à Genève, Eugénie Préchal-Dunant a fait évoluer son agence spécialisée dans la relocation vers un concept plus global et novateur qui s’adresse notamment aux expatriés qui souhaitent acquérir un bien immobilier en Suisse.

– Qu’est-ce qui vous a incitée à élargir les activités de votre agence?
– Après l’Université, j’avais commencé ma vie professionnelle dans une société de conciergerie d’entreprise, où je développais le département relocation. J’avais donc une bonne connaissance du service à la personne quand j’ai lancé mon entreprise. En fait, dès le début, nous avions un département de conciergerie, mais il était peu actif. Les choses ont changé quand j’ai commencé à faire de la vente en plus de la relocation et aujourd’hui, j’ai du plaisir à mettre à disposition des clients, sans coût supplémentaire, notre savoir-faire en matière de conciergerie.
Actuellement, notre grande force est d’offrir un service personnalisé, de l’arrivée à l’aéroport jusqu’à l’installation des meubles, en passant peut-être par une location si le client en a besoin le temps de trouver le bien qu’il souhaite acheter. Pour une famille, par exemple, nous leur proposerons des écoles, nous organiserons les visites des biens en fonction de leur planning, des jours et des heures où ils pourront être à Genève.
Grâce aux liens étroits que j’ai lié notamment avec plusieurs avocats genevois et un réseau de partenaires dans tous les secteurs, nous pouvons répondre à l’ensemble des demandes de nos clients: assureurs, brokers, banquiers, concessionnaires de voitures… Notre démarche se rapproche en fait de celle d’un family office qui gère tout, de A à Z, pour ses clients.

– Comment cette notion de service hyper-personnalisé s’applique-t-elle à la vente?
– Nous proposons à nos clients des biens de propriétaires avec qui nous travaillons en direct, mais également des objets que nous sélectionnons chez nos confrères partenaires. Cette manière de faire garantit à nos clients un accès à un choix plus vaste de biens, sélectionnés en fonction de leurs besoins. Nous aurons déjà fait une analyse et une visite préalables des objets que nous leur proposons et ce service n’est pas facturé.

– La Suisse, et plus précisément Genève, reste-t-elle attrayante pour les étrangers?
– Oui, en raison de sa stabilité, de sa sécurité et de sa qualité de vie. Cependant, elle est en concurrence avec des lieux comme Dubaï et l’Italie où la fiscalité est très intéressante. Depuis la guerre en Ukraine, on constate un intérêt pour la Suisse de la part des résidents des pays proches des belligérants. Les ressortissants chinois sont aussi plus présents, de même que les familles françaises installées jusqu’à présent en Angleterre.

– L’offre de biens sur le marché genevoise est-elle suffisante?
– Nous sommes spécialisés dans les objets de standing jusqu’à l’ultra-luxe, situés essentiellement sur la rive gauche. Cologny – qui est ma commune d’origine  -, Vandoeuvres, Collonge-Bellerive et Chêne-Bougeries sont mes terrains de prédilection. En fait, je suis passionnée par ma ville, j’ai un amour infini pour Genève. Alors qu’est-ce qu’il y a de plus sympathique que de se lever le matin pour aller rencontrer des gens de partout dans le monde et de les mettre en relation avec des propriétaires genevois ou étrangers, installés ici depuis longtemps? Il y a encore des objets intéressants, mais la plupart sont off-market. Il arrive souvent qu’un client me demande des renseignements sur un objet qu’il a vu, ce qui me permet aussi de rebondir et de lui présenter des biens off-market dans le même esprit qui sont susceptibles de l’intéresser. Pour le propriétaire comme pour l’acheteur, le nerf de la guerre est hors du marché.

– Vous êtes aussi active sur de nouveaux marchés.
– Oui, j’ai développé mes activités en montagne à Crans-Montana, Verbier, Courchevel, Megève, mais aussi dans les lieux de villégiature au bord de la mer comme Ibiza, Porto Cervo et Saint-Tropez. En fait, tout s’est fait naturellement. Des clients se sont adressés à moi parce qu’ils voulaient vendre leur bien en montagne, d’autres parce qu’ils cherchaient à acheter… Et je dois dire aussi que, comme je suis passionnée par mon métier, je ne peux m’empêcher de regarder comment est le marché dans les endroits où je passe mes vacances. Je trouve toujours super-intéressant d’apprendre de nouvelles choses. Je rencontre beaucoup de gens en vacances, on discute et, une chose en entraînant une autre, cela finit souvent par des relations d’affaires. C’est aussi par le biais de mes clients et des rencontres que je réalise, notamment, des ventes dans quelques grandes villes dont Londres et Paris.

 

Propos recueillis par Virginia Aubert

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