Dominique Zamofing : «Je crois que j’apporte une sensibilité agricole et de terrain sur la liste de notre parti».

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éLeCTIONS FéDéRALES DU 22 OCTOBRE 2023 - Conseil National

Dominique Zamofing (LC/FR): «Je suis engagé politiquement à 100% pendant toute l’année!»

27 Sep 2023 | Articles de Une

Député au Grand Conseil fribourgeois et Syndic de Hauterive, Dominique Zamofing se profile comme un agriculteur, père d’une famille de quatre enfants, qui incarne un parti du Centre à la fois mesuré et dynamique, traditionnel et ouvert, soucieux de défendre une Suisse forte et équilibrée, notamment grâce à son ancrage dans le monde paysan.

— Pourquoi êtes-vous candidat au Conseil National?
— Je crois que j’apporte une sensibilité agricole et de terrain sur la liste de notre parti, Le Centre. Je suis conseiller communal à Hauterive, dans le canton de Fribourg, depuis 2001, Syndic depuis 2016 et député au Grand Conseil fribourgeois depuis neuf ans. On m’a demandé si une candidature au Conseil National m’intéressait et j’ai accepté. Je suis surtout connu dans mon district et je fais aujourd’hui campagne au-delà. Faire campagne, ce n’est pas seulement faire des déclarations deux ou trois mois avant l’élection, c’est être sur le terrain et impliqué dans la vie sociale, associative et politique depuis des années. Je suis engagé à 100% dans ces associations pendant toute l’année et, pendant la campagne, je le suis à 120%!

— Y a-t-il des enjeux typiquement fribourgeois que vous voudriez porter au Conseil National ?
—Je suis agriculteur et les enjeux agricoles m’intéressent naturellement en premier lieu. A Fribourg, l’agriculture et l’agroalimentaire sont importants. Il faut une délégation agricole forte à Berne, un lobby agricole capable de faire entendre une voix en faveur de notre approvisionnement alimentaire, lequel est au bénéfice de toute la société. Les agriculteurs ne peuvent vivre uniquement de la vente de leurs produits, ils doivent compter sur les paiements directs qui sont alloués contre des prestations. Quand on est agriculteur, on est forcément entrepreneur et on comprend également la situation des dirigeants de PME, confrontés aux mêmes problèmes. C’est pourquoi j’ai à cœur de soutenir les responsables des PME qui incarnent souvent un modèle familial. Le soutien à la famille, c’est aussi une valeur de base de notre parti.
Il y a aussi tous les problèmes liés à l’aménagement du territoire, avec des réglementations de plus en plus complexes et restrictives imposées par la LAT, la Loi fédérale sur l’aménagement du territoire.

—Avez-vous l’impression que le Centre a le vent en poupe?
—On sent une certaine reprise. Il est possible que le PDC, qui a précédé le Centre, ait été trop majoritaire à l’époque, notamment à Fribourg, et qu’il se soit un peu assoupi. On a peut-être atteint le fond et on est en train de repartir avec un nouvel engouement, une nouvelle vigueur que l’on perçoit un peu partout. Il est possible que la référence chrétienne ait pu freiner une partie des électeurs. Le Centre, pour moi, c’est la culture du compromis qui est au cœur de la tradition et de l’histoire de la Suisse. Nous avons toujours recherché le compromis, la solution du juste milieu et de l’équilibre, et je crois qu’il faut continuer dans cette voie.

—Comment évaluez-vous vos chances d’être élu?
—Nous avons deux sortantes qui se représentent et on sait que la prime aux sortants est une réalité. Il est assez rare qu’un nouveau venu soit élu dès la première fois. Je dirai en étant optimiste que j’ai 20% de chances d’être élu et 10% en étant pessimiste. Mais l’essentiel est de s’investir!

 

PROPOS RECUEILLIS
PAR ROBERT HABEL