Dans son dernier numéro, «Immorama» se penche sur le message de tous ces anonymes
qui font l’histoire jour après jour, dans la discrétion et le silence, mais aussi dans la ténacité
et le courage.

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Groupe SPG-Rytz

Deux revues pour penser le monde

20 Oct 2021 | Articles de Une

Elles sont éditées par le groupe SPG-Rytz et paraissent cet automne à quelques jours de distance. Leur objectif: penser l’évolution de la société de manière globale, à la fois politique, économique, artistique, sociétale. Dans leur édition qui vient de paraître, «Immorama» se penche sur tous les anonymes qui font l’histoire tandis que «L’Information Immobilière» s’interroge sur cette réalité de plus en plus présente dans nos vies que l’on appelle la nature.

La revue est distribuée dans toutes les boîtes aux lettres dans le canton de Genève et du canton de Vaud jusqu’à Lausanne. Elle est un lieu d’échanges et de débats, de discussions et d’idées. Dans son dernier numéro, «Immorama» se penche sur le message de tous ces anonymes qui font l’histoire jour après jour, dans la discrétion et le silence, mais aussi dans la ténacité et le courage. Tous ceux et toutes celles que Thierry Barbier-Mueller, administrateur-délégué du groupe, appelle dans son éditorial «les indispensables inconnus».

Héros du quotidien

«En démocratie, écrit-il, l’équilibre et la stabilité sont des vertus cardinales. L’égalité des chances et des droits s’accommode mal de l’émergence d’un «homme providentiel» – qui peut aussi être une femme – et comme on le dit familièrement, «on n’aime pas trop les têtes qui dépassent». (…) Et pourtant! Les exemples sont multiples, qui montent le sauvetage de telle ou telle institution vouée à la perdition, le renversement d’une situation désespérée, grâce à l’intervention déterminante d’une seule personne».
Thierry Barbier-Mueller cite Andy Byford, qui a redressé le métro new-yorkais (70 000 employés) au bord de la catastrophe; la Française Rose Valland, conservatrice de musée pendant la Seconde Guerre mondiale, qui a répertorié clandestinement de nombreuses œuvres spoliées par les nazis; John Hetrick, l’inventeur de l’airbag de voiture en 1952, qui aura sauvé des millions de vies; d’autres encore… Autant d’inconnus indispensables, autant de héros du quotidien qui auront embelli notre vie et continuent aujourd’hui, après un an et demi de pandémie, de diffuser un message d’espoir et de volonté.
«Immorama» propose aussi, dans un registre différent mais complémentaire, un vaste choix d’appartements et de maisons à louer ou à acheter, qui sont autant d’invitations à vivre en liberté et dans un environnement agréable.

La nature, c’est quoi exactement? A lire dans «L’Information Immobilière».

La nature a toujours raison

L’optimisme, la confiance, la foi dans la vie et dans l’humanité: c’est aussi le message de «L’Information Immobilière», l’autre revue de la SPG. La nature, c’est quoi exactement? Bien sûr, c’est une réalité puissante, qui s’exprime aujourd’hui par quantité de mots et d’expressions parfois un peu répétitives: biodiversité, espaces verts, lutte contre le réchauffement, énergies vitales, oxygène, yin et yang… Mais c’est aussi cet espace libre et magique qui nous entoure. Des forêts, des champs, le ciel immense, le vent, les nuages, l’oxygène…
«Nos ancêtres voyaient souvent la nature comme un univers de sombres forêts où rôdaient les prédateurs, explique Thierry Oppikofer, de chemins ruraux peu sûrs et de champs où l’on rencontrait décidément peu de gens susceptibles de tenir une conversation mondaine. Au mieux, un jardin taillé à la française ou un gazon anglais pouvait agrémenter un pavillon estival, les allées de gravier rappelant opportunément les rues pavées de la cité. Prééminent depuis quelques décennies, le besoin de se rapprocher, de s’immerger dans la nature procède-t-il d’une simple réminiscence rousseauiste, d’une sorte de mode bourgeoise-bohème ou d’un véritable besoin?».

La Suisse, ce lieu magique

«L’Information Immobilière» ne tranche pas mais elle explore, questionne, s’interroge, suggère. Le besoin d’ordre et de désordre, comme disait Valéry. Le besoin de sécurité et de surprise, d’intériorité rassurante et d’extériorité stimulante… Notre pays n’est pas si mal placé, en fait: la Suisse n’est-elle pas ce lieu un peu magique où les montagnes et la plaine ont appris depuis toujours à coexister avec les villes? N’est-elle pas ce lieu qui aime à la fois les grands espaces et les refuges secrets, le sentiment un peu vertigineux de l’immensité, le sentiment de la douceur et de l’intimité?

Rudy Ricciotti, l’homme béton

Et puis, comme par une envie bienvenue de la variété des idées, «L’Information Immobilière» consacre un grand reportage à l’architecte qui symbolise le plus la prise de distance par rapport à la nature: Rudy Ricciotti, l’amoureux fou du béton, le créateur du Mucem à Marseille. Rudy Ricciotti ne croit pas au bois, aux fleurs, aux espaces verts, aux forêts, ni à rien de ce qui est considéré comme naturel; il croit dur comme fer au béton, qui est son matériau fétiche. On a dénigré le béton? On a parlé, pendant des décennies, de constructions en béton à mourir d’ennui? On a attribué au béton tous les maux sociaux et politiques des villes et des banlieues? On a le sentiment pourtant, en écoutant Rudy Ricciotti, que son sacro-saint béton mal-aimé pourrait bien contribuer, tant par sa résistance que par ses formes multiples, à renouveler le visage de la ville.

 

Robert Habel