Christophe Aumeunier, Bertrand Piccard.

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Assemblée générale de la CGI

Des raisons de se réjouir

24 Mai 2023 | Articles de Une

C’est dans une ambiance décontractée que s’est déroulée la 103e Assemblée Générale de la Chambre immobilière genevoise (CGI), la semaine dernière, au Théâtre de l’Espérance à Genève. Après la partie officielle, les invités ont assisté à une conférence de Bertrand Piccard portant sur la transition écologique du parc immobilier.

La salle était comble lors de l’Assemblée Générale de la CGI, présidée par Nicolas Grange qui a dressé un bilan très positif de l’année 2022 tant sur le plan financier, avec des comptes équilibrés, que sur le plan politique. Christophe Aumeunier, secrétaire général de la CGI, a rendu hommage au patron du groupe SPG-Rytz, ancien président de la Chambre, Thierry Barbier-Mueller, décédé subitement le 24 janvier dernier. Le secrétaire général, ému, a rappelé qu’il avait l’habitude d’échanger régulièrement avec «TBM», notamment à propos de Genève et de son développement. Christophe Aumeunier s’est félicité du résultat des élections au Conseil d’Etat et au Grand Conseil, avec le succès de cinq partis qui «ne sont pas des ennemis de la propriété privée». Sur les onze candidats soutenus par la CGI, huit ont été élus: Diane Barbier-Mueller, Anne Hiltpold, secrétaire générale adjointe de la CGI devenue conseillère d’Etat, Cyril Aellen, Jacques Béné, Stéphane Florey, Christo Ivanov, Sébastien Desfayes et Jean-Pierre Pasquier, tandis que notre rédacteur en chef Thierry Oppikofer est premier député suppléant. L’occasion également d’annoncer le soutien qu’apportera la CGI aux candidatures de Diane Barbier-Mueller et de Cyril Aellen lors des élections fédérales en octobre prochain.

Christophe Aumeunier a également évoqué la modification – votée par le nouveau Parlement genevois – de deux lois concernant le périmètre Praille-Acacias-Vernets (PAV), se traduisant par une baisse du nombre de logements d’utilité publique et un accroissement du nombre de PPE. «Nous avons toujours estimé que 62% de logements sociaux à la Praille, c’était trop. Quant aux contrats de superficie, ils sont dispendieux et la période de 66 ans définie par le DDP est trop courte», a souligné Christophe Aumeunier avant d’évoquer les prochaines votations de juin et l’opposition de la CGI à l’augmentation de l’impôt sur la fortune. «Cette mesure toucherait de nombreux entrepreneurs alors qu’il faut au contraire laisser les entreprises se développer. Quant à l’initiative 181, dite «1000 emplois», à laquelle la CGI est opposée, elle ne réglera pas le problème du chômage, car celui-ci n’est pas dû à une mauvaise corrélation entre la formation des personnes et les postes proposés».

Nouveau Comité

En revanche, la CGI apporte son soutien à la Loi genevoise sur l’estimation fiscale de certains immeubles (LEFI). Le texte prévoit une hausse de 12% de la valeur fiscale des propriétés genevoises, compensée par une baisse de 15% de l’impôt sur la fortune. Cette hausse devrait permettre à terme de mettre fin à l’inégalité actuelle entre les anciens et les nouveaux propriétaires, les premiers payant moins d’impôts que les seconds pour une même propriété.
De son côté, Nicolas Grange s’est félicité du refus d’un projet de loi visant à garantir un cheminement le long des rives du lac et a constaté qu’un projet semblable mené dans le canton de Vaud avait lui aussi échoué. L’Assemblée générale a aussi été l’occasion d’annoncer la composition du nouveau Comité de la CIG avec la nomination de Stéphane Penet en tant que président, de Diane Barbier-Mueller comme vice-présidente et d’Alexandre Ayad, président du Groupement des propriétaires d’appartements (GPA).

Piccard en vedette

La soirée s’est poursuivie avec une conférence de Bertrand Piccard, qui a insisté sur l’importance de la transition énergétique qui «peut être une opportunité économique et industrielle». L’explorateur relève notamment qu’il «existe aujourd’hui des milliers de solutions permettant de préserver la nature tout en stimulant la croissance économique, mais qu’elles sont souvent cachées dans des start-up ou des laboratoires de recherche. Elles restent inconnues des décideurs et ne sont pas mises en œuvre au niveau industriel. En réalisant notre défi des «1000 solutions», nous avons maintenant la preuve qu’il existe suffisamment de technologies pour rendre notre monde plus rentable, plus efficace et plus durable. Il n’y a donc plus d’excuses à l’inaction, car les décideurs ne peuvent plus prétendre que l’écologie est trop chère, qu’elle nuit à l’économie et qu’elle détruit des emplois!».

 

Virginia Aubert