Lionel Maitre.

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Lionel Maitre, Maire de Boncourt/JU

Des atouts pour attirer de nouveaux habitants

22 Juin 2022 | Articles de Une

Boncourt entend redynamiser sa population de 1200 habitants en attirant de nouveaux arrivants, notamment des familles séduites par les prix attractifs de l’immobilier.

– Quels sont les atouts de la commune?
– Ils sont nombreux. Pendant longtemps la commune de Boncourt a été assez discrète, mais depuis quatre ans, elle met l’accent sur la communication, afin de mieux se faire connaître. Nous sommes à la frontière avec la France et à proximité de l’Allemagne, ce qui représente une excellente situation en Europe. La commune dispose de commerces, mais aussi d’une offre culturelle et de très nombreuses activités sportives, notamment le basket. Notre équipe évolue, du reste, en ligue nationale A.
Sur le plan économique, la commune compte 1200 habitants et 1700 emplois à plein temps. Nous avons la chance d’avoir une zone industrielle très active, mais décentrée par rapport au village, ce qui fait que nous ne subissons aucune nuisance. Nous n’avons pas de trafic de pendulaires en raison du décalage de l’autoroute par rapport au centre-ville. Il n’y pas de bouchons à Boncourt! Enfin, le taux d’impôt de la commune est inchangé depuis plusieurs années. Il se situe à 1,45, soit l’un des plus bas du canton du Jura.

– Ce dynamisme a-t-il entraîné une augmentation de la population?
– Il est vrai que nous avons une population un peu vieillissante, mais qui aujourd’hui est stable, et une légère courbe ascendante commence à se dessiner depuis le début de cette législature. Le fait de parler positivement de la commune attire de nouveaux habitants. C’est le cas, par exemple, des Suisses alémaniques qui apprécient le cadre exceptionnel de la commune et son calme. Cette nouvelle tendance se traduit déjà sur le marché immobilier. Il y avait beaucoup d’objets à vendre au début de cette législature; maintenant, ils sont plus rares.

– Les infrastructures sont-elles adaptées?
– Complètement. Nous avons des infrastructures pour 6000 à 8000 habitants. L’école est rénovée avec des salles de classe équipées de tableaux interactifs. Pour la petite enfance, nous disposons de suffisamment de places d’accueil et de salles de rythmique. Nous avons aussi une piscine, des terrains de foot…
La commune a largement été soutenue par la famille Burrus, active dans le tabac, ce qui explique la qualité de nos infrastructures. Celles-ci constituent un super-outil de promotion pour attirer de nouveaux habitants, mais le coût de leur entretien est aussi important. La commune bénéficie heureusement d’une économie florissante avec la présence de British American Tobacco (BAT), du Swatch Group et de l’entreprise de mécatronique Sonceboz SA.

– Vous avez évoqué le marché immobilier. Comment se comporte-t-il?
– En cinq ans, les prix, comme partout, ont augmenté, mais sans atteindre le niveau du ceux du canton de Vaud ou des environs de Delémont. Pour une maison familiale à rénover, avec 1500 m2 de terrain, il faut compter autour de 500 000 francs. Dans les deux nouveaux quartiers que nous avons créés et où la densification est plus forte, une maison sur une parcelle entre 600 m2 et 800 m2 se vend généralement à moins d’un million. Ce projet comprenait 37 parcelles disponibles, en deux secteurs. Comme ces nouveaux quartiers ne sont pas situés à proximité immédiate du centre, leur architecture contemporaine n’a pas posé de problème, elle s’est très bien intégrée à l’environnement.
Pour les familles, l’immobilier est vraiment intéressant, d’autant plus que la commune bénéficie d’accès faciles avec l’A16 Transjurane et le train qui relie chaque heure Boncourt à Porrentruy et Delémont. Quant à Paris, la ville lumière est à 2h15 en TGV.

Un cadre exceptionnel.

– Vous avez reçu en 2021 le label «Commune en santé»…
– Oui et nous en sommes très heureux. Ce label est la reconnaissance de tout le travail qui a été fait en matière de santé, qu’il s’agisse de la petite enfance, des personnes âgées ou encore de la santé au travail. Il s’agit souvent de mesures assez simples, mais qui, mises bout à bout, permettent de couvrir les besoins de l’ensemble de la population.

– Envisagez-vous d’autres labels pour la commune?
– Nous venons de terminer l’installation du chauffage à distance de la piscine. La chaudière alimente tous les bâtiments communaux. Nous utilisons le bois déclassé de nos forêts, ce qui permet d’importantes économies de mazout.
A terme, notre but est d’obtenir le label «Cité de l’énergie». Nous avons déjà réalisé une étude préliminaire, avec notamment l’inventaire des bâtiments, et allons maintenant mettre en œuvre les mesures ad hoc pour décrocher le label.
Nous avons déjà commencé à remplacer l’éclairage public par un système à led dynamique, c’est-à-dire que la lumière s’allume progressivement au passage d’une personne. Nous avons d’abord changé les lampadaires les plus anciens et les plus énergivores; environ 75% du parc a été remplacé. Le budget total porte sur 1,5 million de francs.
Nous allons aussi rénover énergétiquement l’école et nous avons le projet de placer des panneaux solaires sur le toit, afin de créer une grande communauté d’autoconsommateurs.

 

Propos recueillis par Virginia Aubert

La Fête des maires, c’est toute l’année!

 

Coquette commune du Jura, située à un kilomètre de la frontière avec la France, Boncourt affiche une prospérité économique respectueuse de la qualité de vie et de l’environnement. Labélisée «Commune en santé» (on est loin des plaisanteries de Vincent Kucholl et Vincent Veillon!), Boncourt s’est fixée comme nouvel objectif de devenir «Cité de l’énergie» comme l’explique le Maire, Lionel Maitre.

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