Cinquante ans en terre vaudoise

Présente à Genève depuis sa création en 1917, Induni a progressivement étendu son territoire d’activité en Romandie. Premier signe de ce déploiement sur territoire vaudois: la réalisation, entre 1970 et 1972, du pont sur la Lutrive de l’autoroute A9. Ce chantier entraînera l’ouverture, en décembre 1973, d’une succursale à Nyon. La nouvelle agence prendra alors notamment part à la construction des Collèges de Terre Sainte et des Tullières, de Grand-Champs à Gland, du siège social de l’UEFA à Nyon ainsi que de l’imposant viaduc des Vaux à Yvonnand.

Un développement réfléchi
et maîtrisé

En 2007, la nomination de Fernand Dion comme directeur Bâtiment Vaud propulsera la présence d’Induni sur le marché vaudois. Durant cette même année, Christian Danz et Robert Gallay, actuels co-présidents du groupe, reprendront Induni & Cie en management buy-out (MBO). Dès lors, l’équipe vaudoise se renforce afin de développer ses activités dans toute la région; le succès ne se fait pas attendre. En 2013, la société loue provisoirement des bureaux à Prilly, puis fait l’acquisition, en 2018, d’un bâtiment à Crissier, qui offre aux équipes près de 400 m2 de surfaces rénovées. «Avec cette implantation stratégique à proximité de Lausanne, notre chiffre d’affaires et nos effectifs ont triplé en dix ans, se souvient Fernand Dion. Le site de Crissier nous a permis de réunir nos équipes sous un même toit». Ainsi, dans ce bâtiment administratif sont regroupés les secteurs vaudois de Génie civil, du Bâtiment et d’Entreprise générale.
Les réalisations en gros œuvre s’enchaînent: la patinoire et la piscine olympique de la Vaudoise Aréna à Prilly, l’Hôpital Riviera-Chablais à Rennaz, le nouveau centre de production lausannois de la RTS à Ecublens, le quartier des Halles à Morges, l’écoquartier Osiris à Echallens, Swisspor à Chatel-St-Denis, le musée Audemars Piguet au Brassus, etc. Robert Gallay souligne que «le savoir-faire d’Induni est également pleinement représenté dans le canton de Vaud avec des opérations d’envergure dirigées par l’équipe d’Entreprise générale ou totale, à laquelle s’ajoutent les compétences des départements Génie civil et Bâtiment, respectivement dirigés par Melchior de Moucheron et Christophe Ruisi». Des ouvrages notables voient le jour, comme l’écoquartier En Gruvatiez à Orbe – premier quartier labellisé SEED-next generation
living de Suisse romande -, les Tuileries de Grandson, Signy Park (SP03) à Signy, Terre Bonne Park (bâtiment Z0) à Eysins et ou encore la résidence de l’Or à Bogis-Bossey.
«D’importants projets de rénovation/transformation occupent également nos équipes, comme l’Aile sud du Palais de Beaulieu à Lausanne, le Cinéma Capitole à Lausanne, l’ensemble d’immeubles d’habitation PKE à Fribourg ou le prestigieux hôtel Du Parc Kempinski Private Residences au Mont-Pèlerin», ajoute Fernand Dion.

Exécution du gros oeuvre en consortium pour le centre administratif Cocoon à Bussigny.

Une page se tourne…

D’ici quelques semaines, Fernand Dion prendra une retraite bien méritée après 17 ans dans l’entreprise. Celui qui a connu les chantiers en salopette termine sa carrière en beauté, comme responsable d’une succursale. Un parcours également méritant est celui d’Angelo Pino, engagé comme coursier en 1987 avant de gravir les échelons et prendre finalement les rênes du département Ressources humaines en 2005. Il quittera ses fonctions prochainement, cédant sa place à Laurent Muller. «Ces deux futurs retraités se caractérisent par leur passion et leur engagement à promouvoir un métier d’une grande complexité, relève Marco Danz. Ils démontrent aussi qu’une progression est possible dans la branche».
Après plusieurs années comme technicien, Thomas Yvonneau reprendra la direction du département Bâtiment pour le canton de Vaud. Il sait qu’il pourra compter sur des collaborateurs fiables, motivés et tout aussi passionnés que lui.
«J’aimerais insister sur la qualité du travail de nos maçons, car en termes de compétences, de rapidité d’exécution et de sécurité, ils font la force et la réputation d’Induni, commente-t-il. Cela nous permet d’être présents sur tous les grands projets romands en béton armé». Cette efficacité à toute épreuve s’illustre sur le projet phare vaudois du moment, la Tilia Tower à
Prilly – une tour mixte béton-bois de 85 mètres – où Induni (en consortium avec Maulini) intervient pour l’exécution du gros œuvre.

…un nouveau chapitre s’ouvre, plus écologique et plus innovant que jamais

Limiter l’empreinte carbone des ouvrages est devenu une priorité pour la plupart des maîtres d’ouvrage. En réalisant une cinquantaine de chantiers par an (pour les trois sites – Genève, Crissier et Sion – confondus), ce qui implique 1300 000 m2 de béton, Induni se doit d’être écologiquement responsable. Ainsi, l’entreprise propose plusieurs variantes au ciment de base, moins émissives; il en est de même des armatures d’acier, dont les émissions restantes sont compensées. Par ailleurs, 80% des bétons utilisés sont fabriqués directement sur les chantiers, ce qui limite le transport des matières premières.
En matière de protection des sols, les équipes optimisent la valorisation des matériaux terreux et d’excavation entre les chantiers. De plus, un partenariat avec le bureau Edaphos Engineering, spécialiste en génie pédologique, a conduit, sur certains projets, à mettre en œuvre des solutions innovantes permettant de fertiliser des terrains initialement inertes. Autocontrôle sur la gestion des eaux, protection des arbres, limitation des nuisances sonores et machines à la pointe de la technologie font partie des diverses mesures environnementales déployées sur les chantiers par Induni, leader dans son secteur en région lémanique et qui emploie aujourd’hui plus de 600 collaborateurs.

Véronique Stein