Harold W. Genève

La boutique Harold W. fait peau neuve. Dans les vitrines de la rue du Mont-Blanc, au cœur de Genève, les pièces rares côtoient les modèles à la mode.

La boutique fait partie des incontournables du secteur de la gare Cornavin, aux côtés des grandes marques horlogères qui jalonnent la rue du Mont-Blanc et ses alentours. Mais Harold W. n’est pas une «simple» bijouterie comme les autres. Ici, on conseille et on soigne vraiment le client, qu’il soit fidèle ou de passage. Son directeur, Daniel Messerli, n’est évidemment pas étranger à cette ambiance chaleureuse. Son sourire, son savoir-faire reconnu en matière d’horlogerie – que l’on évoque des mouvements mécaniques ou à complications – est, à l’évidence, apprécié et appréciable.
Présent depuis 2014 dans le quartier, Harold W. vient de faire peau neuve en rénovant et en transformant entièrement sa jolie arcade. Plus lumineuse, plus claire, résolument plus moderne. Les travaux ont duré quatre semaines: la réouverture a eu lieu il y a quelques semaines. «On est reparti pour un tour!», sourit Daniel Messerli, qui a créé la société en 2008 déjà.

Mode «people»

Harold W. est le grand spécialiste des montres que l’on qualifie de «moyen de gamme», un segment qui comprend de nombreuses références internationales sur le marché horloger actuel. Des exemples? Les montres Festina, que l’on ne présente plus, mais aussi tous les modèles des marques Casio, Seiko, Jaguar, Jowissa ou encore Swiss Military. «Depuis trois ans, nous avons mis un accent tout particulier sur les montres Seiko, extrêmement fiables», constate Daniel Messerli. L’horloger de formation remarque, presque avec un peu d’amertume, que depuis plusieurs années, les clients ne choisissent plus vraiment une montre en fonction de leurs goûts, mais surtout en fonction des peoples portant tel ou tel modèle et qui apparaissent dans les médias. Qui n’associe pas la chanteuse Rihanna à Casio et l’acteur Gérard Butler à Festina?

Pièces rares

Voilà pour le côté «show-biz» et mode. Mais chez Harold W., on découvre aussi de véritables trésors dont rien que les noms font rêver. Ainsi, dans les vitrines donnant sur la rue du Mont-Blanc ou la rue de Berne, une Rolex GMT Master II côtoie une Patek Philippe et une Cartier à des prix défiants toute concurrence. «Il s’agit bien entendu de montres de seconde main, explique Daniel Messerli, précisant que tous les modèles exposés sont révisés et vendus avec un certificat de garantie d’un an. La plupart des pièces ne restent d’ailleurs pas longtemps en vitrine, tant elles sont recherchées par les connaisseurs». Mais attention, il n’y a pas que les garde-temps qui trônent sur les présentoirs. L’amateur dénichera aussi de nombreux bijoux de marque, issus de grands joailliers, tout comme des créations personnalisées. On trouve également des articles de maroquinerie de luxe: essentiellement les marques Chanel, Louis Vuitton et Hermès. Un constat: les «intemporels» restent toujours très demandés. Au rayon foulards s’exposent uniquement des carrés Hermès flamboyants.
Il faut comprendre que chez Harold W., on ne se trouve pas dans un dépôt-vente. Toutes les pièces ont été achetées directement aux clients revendeurs et toutes sont bien sûr en excellent état. Au fil des ans, la boutique s’est spécialisée dans ces magnifiques modèles de seconde main; elle est reconnue en tant que telle dans toute la Suisse romande, voire au-delà. Ce n’est d’ailleurs pas le seul atout de ce commerce hors du commun qui, avant tant d’autres sociétés ayant désormais pignon sur rue, a acheté de l’or et de l’argent aux particuliers.

Valérie Duby