Au cœur de vos (en)vies!

Réaliser un quartier de cette envergure en tenant compte des exigences ambitieuses des maîtres d’ouvrage représente un défi important que HRS Real Estate SA a su relever avec brio. De plus, construire en front des voies ferrées n’est pas une mince affaire, tant les contraintes (vibrations, bruit, normes de l’Ordonnance sur les accidents majeurs/OPAM, etc.) sont fortes. Enfin, le terrain en question – une ancienne friche industrielle – se trouve sur une nappe phréatique, d’où une gestion complexe des eaux. «Après avoir acquis la parcelle en 2011, nous avons développé le projet par le biais d’un mandat d’études parallèles: CCHE architectes SA (Lausanne) a été désigné, explique Gabor Horvath, architecte et directeur de projets chez HRS Real Estate SA. Avec notre collaboration, cette agence a poursuivi les études, se chargeant de la conception des bâtiments M02, M04, M10, M12 alors que les autres bâtiments (M6 et M8) ont été confiés au Consortium Favre & Guth SA (Genève) et Atelier Simplon (Lausanne)».
Dans un second temps, HRS Real Estate SA a lancé un appel à investisseurs. La Fondation de placement Turidomus et Baloise Vie SA ont été retenus comme maîtres d’ouvrage et les terrains transférés en 2017. Le futur parking ainsi que les aménagements extérieurs seront détenus en copropriété. «Ce projet immobilier correspond parfaitement aux investissements recherchés par le groupe Pensimo, c’est-à-dire en centre-ville, proches des gares et répondant aux critères ESG. Notre credo est de réaliser des opérations de qualité destinées principalement à la classe moyenne; par ailleurs, les constructions se doivent, de nos jours, d’être à faible émission carbone», souligne Florent Simonot, responsable du département Construction pour la Suisse romande chez Pensimo Management AG, qui agit en tant que représentant de la Fondation de placement Turidomus. Du fait de sa maîtrise de l’opération, c’est à l’entreprise totale HRS qu’est naturellement revenue la réalisation des travaux.

Une promenade publique
suspendue qui traverse le quartier

A CôtéGare, tout est fait pour rompre la monotonie. La pièce urbaine est composée de six bâtiments d’une grande diversité architecturale, qui se décline en gabarits (hauteur entre cinq et neuf niveaux), en teintes et matérialités multiples. HRS a entièrement conçu et construit le projet en BIM (Building information modeling). En découle une coordination interdisciplinaire exemplaire. «A l’époque, le processus BIM était encore peu utilisé dans la construction en Suisse romande. Ce fut donc un pari osé pour une opération aussi ambitieuse!», relève Gabor Horvath.
Par ailleurs, des outils de planification innovants sont testés sur le chantier grâce au programme «BIMprove» de l’Union européenne qui a distingué HRS comme référence en la matière. Enfin, le Lean Management est appliqué, une méthode de gestion et d’organisation du travail qui vise à améliorer les performances de l’entreprise.
Le projet est conçu comme une promenade architecturale qui relie les bâtiments entre eux, à des strates variées. Elle débute par les commerces du rez-de-chaussée (bâtiment M02), avant de «grimper» vers les coursives aux étages et de se poursuivre le long des trois passerelles connectant les immeubles d’habitation; une quatrième passerelle permet aux usagers de se rendre du bâtiment administratif M02 à la toiture du parking.
Sur cette dernière est aménagé un plateau multi-activités, qui constitue un espace de rencontre et de loisirs. Intergénérationnel et doté de verdure, ce vaste parc sur dalle comprend des jeux en bois pour enfants, un parcours d’eau, des installations sportives, des zones de détente et des potagers urbains. La balade, véritable fil rouge du projet souligné par sa propre matérialité, offre divers points de vue sur le quartier. Les locataires trouveront sur place toutes les commodités; ces services et commerces contribueront à la vie du quartier, tout en bénéficiant aux habitants de Bussigny: crèche, fitness, centre médical, restaurant, épicerie, tea-room, etc.

Le projet est conçu comme une promenade architecturale qui relie les bâtiments entre eux, à des strates variées.

Chaque locataire trouvera l’appartement qui correspond le mieux à ses goûts.

Grande mixité sociale

Bénéficiant d’une belle luminosité et pour la plupart d’une vue sur les Alpes, le Jura ou le Léman, les 465 logements répondent à des besoins variés: 55 studios, 150 appartements de deux pièces, 139 trois-pièces, 114 quatre-pièces et 7 cinq-pièces et demie. Certains logements sont en duplex et en triplex, conçus comme de petites «maisons» accessibles de plain-pied au niveau du plateau multi-activités. L’offre comprend également 18 logements meublés regroupés dans le bâtiment M04, une option idéale pour les étudiants. Enfin, deux chambres d’hôtes seront à disposition des visiteurs ou amis. «Nous aurons aussi des surfaces favorisant la vie de quartier comme une salle de musique, des ateliers de réparation, une salle de fêtes, une salle de sport et des espaces réservés au coworking», poursuit Florent Simonot.
Toutes les habitations disposent d’une cuisine entièrement équipée et de multiples options de rangement. Les volumes généreux sont modulables selon les désirs de chacun. Neuf types de finitions – déclinés en matériaux et couleurs – apportent des atmosphères variées. «Chaque locataire trouvera ainsi l’appartement qui correspond le mieux à ses goûts», indique Gabor Horvath. Les logements du rez sont dotés d’une grande terrasse. Aux étages, les typologies sont variées et certains appartements s’ouvrent sur un balcon, alors que d’autres jouissent d’une spacieuse loggia.
Le quartier CôtéGare propose plusieurs logements reconnus d’utilité publique (LUP) et plus particulièrement à loyer abordable (LLA). Ces loyers sont plafonnés et contrôlés par l’Etat; ils se situent donc en dessous de ceux habituellement proposés sur le marché. Si ces logements à loyer abordable (LLA) s’adressent à toutes les catégories de locataires, en principe sans égard à leur situation financière ou familiale, ils sont particulièrement destinés à la classe moyenne.

La durabilité sous toutes ses formes

Malgré la forte densité des constructions, les usagers du quartier jouiront d’une bonne qualité de vie, notamment grâce à des aménagements extérieurs élaborés avec soin. Lionel Tissot, chef de projet Construction & Développement à Baloise Asset Management SA commente: «Il s’agit d’intégrer des zones de nature à toutes les strates du projet. Ces espaces sont ouverts au public et accessibles librement: places servant de zones de rencontre, cours comme poumons de verdure, zones de prairies, noues paysagères, balade en hauteur le long des passerelles, terrasses intimistes, fontaines, etc.». D’ici quelques mois, les grues céderont la place à un quartier sans voiture, richement arboré. En effet, une centaine d’arbres majeurs seront plantés et deux spécimens d’ampleur (un chêne blanc et un noyer) ont pu être préservés. Les toitures végétalisées compléteront le dispositif en servant notamment de relais pour la petite faune. Sur l’une des places, un jeu d’eau – semblable à celui de la Place fédérale à Berne – apportera fraîcheur et animation au quartier.
L’ensemble CôtéGare sera labellisé Minergie-P; 150 sondes géothermiques de 300 mètres de profondeur, couplées à des pompes à chaleur, assureront les besoins en chauffage. Ce système, dit réversible, servira également à rafraîchir les appartements par le sol en été. Des panneaux solaires hybrides – photovoltaïques et thermiques – seront installés en toiture. Avec le regroupement de consommation propre (RCP) mis en place, les locataires profiteront d’un tarif d’électricité préférentiel, soit 20% de moins par rapport au gestionnaire du réseau de distribution; une électricité qui a comme autre avantage d’être locale et renouvelable.
Des outils seront mis en place pour le contrôle et la commande des installations techniques (service de Mesure-Contrôle-Régulation/MCR). La gestion technique du bâtiment est «interfacée» au système ECCO2 Building Intelligence. Ce système, basé sur l’intelligence artificielle, est l’équivalent d’un technicien en chauffage qui surveille et optimise la consommation d’énergie en exploitant les prévisions météo et l’inertie importante du bâti. «Pour Baloise, en tant qu’important propriétaire immobilier, il est essentiel de construire un quartier exemplaire en termes de durabilité, résume Lionel Tissot. Cela implique non seulement un environnement verdoyant et des revêtements de sols perméables, mais aussi l’utilisation de ressources 100% renouvelables et enfin la présence de services sur le site, comme la crèche». Des ambitions largement partagées par le co-investisseur des lieux, la Fondation Turidomus.

Des zones de jeux et de détente sont également au programme, favorisant la vie de quartier.