Aménagement de bureaux: tout un art!

«Qu’il s’agisse de PME ou de multinationales, toutes les entreprises sont de plus en plus concernées par le bien-être de leurs collaborateurs, d’autant plus qu’aujourd’hui la tendance est aux bureaux partagés. Il est donc très important de réaliser des postes de travail où les collaborateurs se sentent bien», remarque Sébastien Banchet, directeur de Trosselli, société qu’il a reprise en 2011.
Mais cette volonté de créer des environnements de travail agréables se heurte souvent à la question du bruit qui est l’un des principaux problèmes, surtout dans les bureaux en open space. Un besoin qui a incité Sébastien Banchet à développer l’offre en matière de cloisons. «Il existe des solutions acoustiques grâce à l’utilisation de parois ou de séparations. On peut, par exemple, placer des parois face à face, des panneaux suspendus ou contre les murs. Nous proposons aussi du mobilier qui absorbe le bruit. Esthétiquement, le canapé ressemble à n’importe quel autre modèle, mais il est rempli d’une mousse spéciale et habillé d’un revêtement en laine. Il existe aussi des cabines anti-bruit, de style cabines téléphoniques, mais elles sont très chères».
Chaque espace de bureau étant unique, Sébastien Banchet se rend toujours sur place. «Il faut tenir compte de nombreux éléments pour établir une étude acoustique, tels que les volumes, les hauteurs sous plafond, les matériaux utilisés, par exemple le verre et le métal. Nous nous chargeons de tout, de l’étude – sans engagement de la part du client – jusqu’à la réalisation des travaux».

Des parois vitrées anti-bruit high tech.

Succès du bureau motorisé

Dans cette volonté de réduction du bruit, les bureaux électriques occupent une place importante. «Ils sont très silencieux, ce qui est appréciable, mais ils permettent aussi un travail dynamique, précise-t-on chez Trosselli. On sait qu’il est important pour la santé de bouger régulièrement et de ne pas rester statique plusieurs heures derrière son écran. Les bureaux motorisés, qui représentent aujourd’hui plus de la moitié des ventes, permettent d’alterner facilement travail debout et assis».
Autre pièce de mobilier importante: la chaise. Pendant longtemps, celle-ci répondait davantage à des critères de hiérarchie que de confort. Le collaborateur avait d’abord une chaise simple sans accoudoir, puis avec accoudoirs, puis équipée d’une têtière et enfin, pour la direction, un porte-veste. «Globalement, cette époque est aujourd’hui révolue et tout le monde a la même chaise avec des accoudoirs et une assise qui coulisse. Seule la têtière est parfois encore associée aux postes de direction», constate Sébastien Banchet qui n’hésite pas à donner quelques conseils pratiques à ses clients sur la manière correcte de s’asseoir, par exemple le dos bien en contact avec le dossier de la chaise.
Côté matériaux, le métal, qui offre une bonne durabilité, est plébiscité, de même que le bois pour l’ambiance chaleureuse qu’il crée dans une pièce. En revanche, le chromé – très polluant – que l’on retrouve surtout pour les bases des sièges à roulettes est remplacé par de l’aluminium poli.

Entreprise à taille humaine

Dans un marché concurrentiel, Trosselli se distingue notamment par son approche personnalisée. «La première chose est d’écouter le client, de comprendre ses besoins afin de lui proposer une solution vraiment adaptée, souligne Sébastien Banchet. Nous sommes une petite équipe et le client a un seul interlocuteur qui connaît son projet de A à Z. Je suis toujours sur le terrain, c’est très important». Il n’est du reste pas rare de voir le patron de Trosselli occupé à monter un meuble chez un client. Une proximité très appréciée de sa clientèle.
Et les nouvelles tendances? «Depuis cinq ou six ans, on revient au blanc que l’on peut ensuite égayer par des touches de couleur. C’est le cas notamment dans la publicité et la communication. Dans des secteurs plus traditionnels, le bureau avec un plateau en bois et un piétement noir reste la norme».

Virginia Aubert