La force tranquille

Il nous faut un oeil de lynk pour percevoir au premier coup d’œil la mise à jour cosmétique à laquelle le Volvo XC60 a eu droit. Elle se résume aux boucliers. Preuve que le dessin d’origine est bien né et passe au travers des ans sans faiblir. Raffiné et élégant, le XC60 joue la carte sport-chic en toute discrétion.

Sobriété scandinave

Cette impression de ne point trop en faire se cultive également à l’intérieur. Le minimalisme s’allie à l’ergonomique et au fonctionnel. Tout au plus pourrions-nous lui reprocher un manque de gaieté dans les coloris, qui contrastent malgré tout avec les accents métalliques des inserts et grilles de haut-parleurs. L’ensemble respire la qualité; le choix des matériaux, la finition et l’assemblage ne souffrent aucune critique. L’habitacle accueille jusqu’à cinq passagers dans un confort de haut niveau; mieux, le toit vitré baigne agréablement la cellule de la lumière du jour jusqu’au second rang. Leurs armes et bagages trouveront aisément place dans la malle de 468 litres, extensible jusqu’à 1395 l.

On sera en revanche moins enthousiaste s’agissant du système d’info-divertissement, conçu en partenariat avec Google. Si l’interface est facile de prise en main et permet le pairage avec un iPhone d’Apple, elle se montre plus rétive s’agissant d’un smartphone fonctionnant sous… Android. Il faut étrangement s’y reprendre à plusieurs reprises avant que la connexion s’établisse.

Hybride efficace

Poursuivant sa volonté d’électrification de l’entier de sa gamme, Volvo ne propose son XC60 qu’en version électrifiée. Le modèle T6 Recharge de notre essai embarque le bloc essence de 2 litres et 253 ch auquel s’associe la nouvelle unité électrique de 107 kW (145 ch). Le système déploie une puissance cumulée de 350 ch à 5500 tr/ min – en réalité limitée à ce niveau afin de contenir la consommation d’énergie – et 350 Nm de couple à 1700 tr/min. Il s’associe à une boîte de vitesses automatique à 8 rapports. La batterie de 14,9 kWh (nets) autorise un roulage électrique théorique de 67 à 78 km. Dans la réalité, il conviendra plutôt de tabler sur une autonomie d’environ 60 km en moyenne, ce qui classe le XC60 dans le haut du panier des hybrides rechargeables sur ce plan. En jouant le jeu de la recharge la plus fréquente possible, il est tout à fait aisé de maintenir la consommation d’essence aux alentours des 5 l/100 km en utilisation quotidienne sur des trajets au-delà de 80 km. C’est un score très encourageant, sachant que notre Suédoise accuse tout de même 2,2 tonnes sur la balance. Notons également la bonne performance du freinage régénératif (mode B), qui inclut une conduite «one-pedal» jusqu’à l’arrêt complet. C’est un dispositif que l’on retrouve habituellement sur les motorisations 100% électriques.

Sur la route, le maintien de la caisse – bien aidé par une suspension pilotée optionnelle – est exemplaire. Le typage de l’amortissement du XC60 est plutôt dynamique, sans pour autant se révéler inconfortable ou cassant sur les revêtements irréguliers. Si la direction, avait été un poil moins avare en sensation, le tableau aurait été en tout point parfait.

Haut de gamme sans «m’as-tu vu», le Volvo XC60 est bien plus qu’une alternative dans le segment des SUV familiaux premium. Bien équipé, spacieux et offrant des prestations routières de tout premier ordre, il s’échange à partir de 79 950.- francs.