VOLKSWAGEN TAYRON
La voie du milieu
Ni tout à fait Tiguan, ni tout à fait Touareg, le Tayron s’intercale discrètement entre ses deux frères. Familial dans l’âme, il offre au choix cinq ou sept places et une large palette de motorisations: essence, diesel, hybride rechargeable. Seule l’électrique manque à l’appel, preuve que VW réserve ses ambitions zéro émission à d’autres modèles.
Classique mais efficace
Visuellement, le Tayron ne révolutionne rien. Sa ligne est sobre, presque sage, comme taillée pour ne fâcher personne. Mais ce classicisme a ses vertus: l’espace à bord est généreux, la modularité bien pensée et l’ergonomie globale convaincante. À l’intérieur, pas de surprise non plus: on retrouve la patte Volkswagen dans une exécution à l’orée du premium, avec une qualité d’assemblage de très haut vol et des matériaux flatteurs. Un cocon feutré bardé de techno, rehaussé d’un grand écran tactile (12,9» de série, 15» en option), clair, personnalisable et fluide à l’usage, même si son intégration esthétique aurait mérité davantage de finesse.
Du confort, encore du confort
Les commandes tactiles, notamment celles de la climatisation, demandent un peu d’attention, tandis que les nombreux boutons du volant nécessitent un petit temps d’adaptation. Mais rien de rédhibitoire. Aux places avant, les sièges offrent confort et maintien, avec, en option, ventilation, chauffage et massage. À l’arrière, l’espace est généreux pour trois passagers. La troisième rangée conviendra surtout à des enfants ou pour dépanner sur de courts trajets, malgré une banquette coulissante en rang 2 qui améliore l’accès.
Coffre modulable, usage quotidien facilité
Côté coffre, le volume varie de 345 litres en configuration 7 places à plus de 850 litres en 5 places et 1905 litres tous sièges escamotés. Suffisant pour affronter les tâches quotidiennes comme les départs en vacances.
Hybride rechargeable convaincant
Sous le capot, le choix des motorisations est vaste: du 1,5 essence eTSI micro-hybride de 150 ch au 2,0 diesel TDI de même puissance, en passant par deux hybrides rechargeables (204 et 272 ch). Ces derniers s’appuient sur une batterie de 25,7 kWh, promettant jusqu’à 126 km d’autonomie électrique. Une promesse tenue: nous avons parcouru plus de 90 km avec une large portion d’autoroute sans consommer une goutte de carburant. En mode hybride automatique, la consommation mixte s’est établie à peine à 4 l/100 km, pas mal pour un SUV de 1,9 tonne. Une fois la batterie vide, comptez plutôt autour de 8 l/100 km. La recharge, elle, est rapide : 2h30 sur borne 11 kW, ou 25 minutes de 10 à 80% sur une borne rapide 50 kW. Bien vu la charge rapide!
Le catalogue comprend également le Tayron en traction intégrale, qui s’accompagne de moteurs thermiques uniquement, essence en 204 et 265 ch et diesel de 193 ch.
Au volant, le confort avant tout
Sur la route, le Tayron privilégie le confort. Les suspensions absorbent efficacement les défauts du bitume, même si un certain roulis se fait sentir en virage appuyé. La direction, un peu trop assistée, manque alors de précision. Le mode Sport se révèle dans ces moments plus plaisant que le mode Confort, sans métamorphoser pour autant le tempérament et la vocation initiale du Tayron.
Finalement, c’est peut-être là sa force comme sa limite: le Tayron fait tout bien, sans coup d’éclat. Un SUV rationnel, pour ceux qui cherchent un véhicule spacieux, bien équipé, électrifié mais pas radical, et qui acceptent d’y mettre le prix. Les tarifs de base s’échelonnent entre 47 900.- francs pour le 1.5 eTSI de 150 ch à 62 600.- francs pour le plug-in hybrid de 272 ch.
Jérôme Marchon