SKODA SUPERB COMBI
Passat, mais presque!
La Skoda Superb de quatrième génération mise sur les qualités devenues incontournables du modèle. Bien que plus proche que jamais de sa cousine la VW Passat, que lui reste-t-il?
A l’exception de la proue et de la poupe, la nouvelle Skoda Superb Combi est un quasi copier-coller de la VW Passat, leur développement ayant été réalisé en parallèle. Ce qui n’est pas négatif, puisque la Tchèque, déjà longue, gagne 40 mm en longueur et surtout améliore de 15% son coefficient aérodynamique, au bénéfice bien entendu de la consommation.
Il devient presque inutile de préciser qu’à l’intérieur des 4,90 m de l’engin (dont 2,84 m d’empattement), l’espace à disposition est gigantesque. Les passagers arrière disposent d’un espace digne de la classe affaires, tandis que le coffre – ou la soute – engloutit de 690 à 1920 litres de fret.
A cela, Skoda ajoute pas moins de 28 astuces facilitant la vie, comme les parapluies dans les portières façon Rolls-Royce, les appuie-tête avec supports latéraux, le grattoir dans la trappe à carburant, un nettoyeur d’écran, une poubelle de bord ou encore le cache-bagage électrique escamotable et son logement dans le plancher. Citons encore les Smart Dials, les mollettes de réglages de la climatisation. Les deux interrupteurs latéraux gèrent l’aération respectivement pour le conducteur et le passager, tandis que la molette centrale peut contrôler, d’une pression, soit le volume de l’audio, soit la ventilation ou les modes de conduite. Bien vu!
L’agencement, les matériaux et la finition sont de haut vol, même si quelques plastiques détonnent avec l’atmosphère et le positionnement voulus pour le modèle. L’interaction avec les systèmes embarqués s’effectue au moyen de l’écran central de 13 pouces à l’interface – enfin! – revue. Il se distingue par une bonne réactivité et surtout des touches de raccourcis bienvenues dans la marge du haut.
L’offre de motorisations s’articule autour de trois options, toutes accouplées à une boîte de vitesses à double embrayage et 7 rapports: 1.5 TSI essence plug-in hybride de 204 ch, 2.0 TSI essence de 265 ch et 4×4 ou 2.0 TDI diesel en 150 ch (traction) ou 193 ch (4×4). C’est cette dernière version dont nous avons pris le volant. Si le mazout ne vous rebute pas, c’est assurément le meilleur choix en termes de performances, polyvalence et consommation. Si les valeurs mixtes annoncées vont de 5,7 à 6,2 l/100 km, il est aisé, sur les longs parcours, de descendre autour des 5 l/100 km et ainsi de disposer d’une autonomie de plus de 1200 km. Que demande le peuple?
En parfaite «grande routière», la Superb Combi offre un comportement sûr. Elle vire à plat et son long empattement lui confère une grande stabilité. Le confort n’est pas en reste, même si certaines irrégularités de la chaussée se font sèchement ressentir à l’intérieur.
A la lecture de la liste des tarifs, il apparaît que l’inflation a frappé Skoda: la Superb Combi débute à 53 150.- francs, 56 380.- pour notre motorisation. C’est cher, plus cher même que la Passat, mais sur le papier seulement. Car la politique d’équipement en série et celle des options, simple et avenante, permettent à la Tchèque de vite reprendre l’avantage sur l’Allemande. Simply Clever.
Jérôme Marchon
