Elle a toujours tout d’une grande

La cinquième génération de Renault Clio a droit à son rafraîchissement de mi-carrière. Les évolutions touchent à la fois le plumage, surtout, et le ramage, un peu. Si les cotes n’évoluent pas, la face avant, en revanche, se révolutionne: plus suggestive, agressive, avec des projecteurs au regard perçant. A l’arrière, les nouveautés sont plus discrètes: un bouclier aux lignes retouchées et des optiques désormais partiellement translucides.

L’intérieur de la Française n’évolue guère. L’instrumentation est numérique et l’écran central de 9,3 pouces officie toujours comme centre névralgique du système multimédia. Si l’interface accuse le poids des ans, comparée au système Google embarqué sur les derniers modèles de la marque, elle reste rapide et fonctionnelle. La Clio s’équipe au-delà de l’essentiel, notamment avec 20 assistances à la conduite, dont une caméra 360° et un régulateur de vitesse adaptatif jusqu’à l’arrêt.
La qualité des matériaux se rapproche également du segment du dessus. Les plastiques dans le champ de vision direct sont moussés, les ajustements entre les matières réalisés au cordeau et les quelques touches d’aluminium çà et là participent à cette excellente qualité perçue.
Dans ses 4,05 m de longueur, dont 2,58 m d’empattement, la Clio ne fait pas de miracles. L’espace à l’arrière reste compté pour les grands gabarits. Le coffre dispose de 301 à 979 litres de capacité d’emport sur notre version hybride.

L’offre helvétique s’articule autour de deux motorisations essence: turbo de 90 ch (TCe 90) et full-hybrid de 145 ch, celui de notre essai. A l’occasion de ce facelift, ce bloc s’affine dans son fonctionnement, avec des passages de rapports moins hésitants et plus doux. En outre, sa puissance gagne 5 ch par rapport au précédent modèle. Côté consommation, la moyenne de l’essai s’établit à 4,8 l/100 km, avec un plus bas à 4,3 l/100 km, pile poil dans les valeurs annoncées par le constructeur. C’est rare!

Les trains roulants de la Renault Clio gagnent en célérité. La direction confère un mordant bienvenu au train avant, facile à inscrire en courbe. Le train arrière suit sans broncher. Ajoutez une maîtrise quasi parfaite des mouvements de caisse et vous obtenez une auto qui ne rechigne pas à de l’arsouille occasionnelle en profitant du couple de 205 Nm de son moteur. Deux petites ombres au tableau cependant: ce que la boîte de vitesses gagne en douceur, elle le perd en réactivité aux relances et l’amortissement se révèle parfois sans concession sur les imperfections de la chaussée à basse vitesse. Mais l’ensemble révèle une belle cohérence, une polyvalence de tous les instants, tout en garantissant du plaisir à son volant. Bien joué!

La Renault Clio équipée du bloc full-hybrid, disponible sur les trois niveaux de finition du modèle, s’échange à partir de 23  900.- francs, 28  200.- francs pour le modèle haut de gamme «Esprit Alpine». Des tarifs plutôt avantageux face à la concurrence.

Jérôme Marchon