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ESSAIS, CONSEILS, NOUVEAUTÉS

Mazda CX-60

Ambitions assumées

12 Oct 2022 | MAZDA

Il manquait à la gamme européenne de Mazda un vrai grand SUV. Le CX-60 pallie cette lacune et s’impose comme le vaisseau amiral de la marque. Dans son viseur: rien de moins que les pontes du segment.

C’est en réalité deux nouveautés que nous propose Mazda. Non seulement l’arrivée du CX-60 au sommet de la gamme est un événement, mais il est aussi la première Mazda à s’équiper d’une motorisation hybride rechargeable. Le CX-60 associe un 4-cylindres de 2.5 litres de cylindrée à un moteur électrique qui, ensemble, développent la puissance avenante de 327 ch.

Ratisser large

Le Mazda CX-60 vient donc ferrailler dans un segment très fourni, en rayonnant à la fois dans le haut du panier chez les généralistes avec une politique tarifaire simple et avenante (dès 58 950.- francs) et un contenu ainsi qu’une présentation résolument premium. Dès lors, on lui voit comme concurrents les Kia Sorento, Alfa Romeo Stelvio, DS7, Jaguar F-Pace, Lexus NX, Volvo XC60 et le trio des Germains Audi Q5, BMW X3 et Mercedes-Benz GLC. Les designers ne se sont d’ailleurs pas trompés, le CX-60 embarque avec lui tous les codes du segment: face avant massive, calandre hypertrophiée, ceinture de caisse haut perchée, flancs galbés et ligne de toit fuyante.

Au chapitre technique, le Mazda CX-60 repose sur une architecture de propulsion à moteur longitudinal. D’ailleurs, dès le mois de janvier prochain, un 6-cylindres diesel «mild-hybrid» de 200 ch (propulsion) ou 254 ch (4×4) y prendra place, avant d’être rejoint, courant 2023, par un 6-cylindres du même acabit, mais en essence.

Finition premium, voire luxueuse

A l’intérieur, Mazda confère à son CX-60 des atours premium sans esbrouffe. Le design est épuré, la finition très soignée. Le tout en gardant un bon sens de tous les instants, s’agissant de l’ergonomie: le moniteur central, bien intégré, affiche une interface facilement accessible. L’écran est tactile à l’arrêt; en roulant, la navigation s’effectue au moyen d’une molette judicieusement placée sous la main droite. La commande de climatisation est conventionnelle, à boutons physiques.

La finition «Takumi», le haut de gamme, pousse l’exercice à son paroxysme grâce à une atmosphère inspirée de l’artisanat japonais séculaire. A l’aide de cuir crème, de bois d’érable et de tissu à coutures flottantes, le CX-60 Takumi fait la part belle au beau geste et se dote d’un cachet original qu’aucun autre SUV du segment ne propose.
Au chapitre de l’habitabilité, le coffre dispose d’un volume de chargement de 570 l, extensible à 1726 l. L’espace à bord dévolu aux passagers arrière est vite compté si ceux de l’avant reculent leur siège au maximum. Etonnant vu le gabarit de l’engin, mais explicable par le parti-pris stylistique choisi par les designers, avec une cabine renvoyée au maximum vers l’arrière.

Tout y est au chapitre de l’équipement, y compris une fonction de mémoire de position de siège, rétroviseurs, volant et affichage tête haute au moyen de la reconnaissance faciale. Il suffit d’indiquer au système votre taille et tout se règle de manière – presque – idéale. Une fois mémorisée, la position s’ajustera automatiquement en fonction du conducteur qui prend place derrière le volant.

La Mazda de série la plus puissance de l’histoire

Le CX-60 inaugure donc le premier propulseur hybride rechargeable maison. Avec 327 ch et 500 Nm affichés, notre SUV devient également la Mazda de série la plus puissante de l’histoire de la marque. Globalement, l’agrément est de bon niveau, les performances également, avec des ressources disponibles en tout temps. On restera plus réservé sur la bande-son du 4-cylindres, on ne peut plus conventionnelle, ainsi que sur le sifflement persistant du moteur électrique. Tous deux sont reliés à une boîte de vitesses automatique à embrayage multidisque. Sa gestion mériterait d’être affinée dans certaines situations de conduite: on apprécierait un peu plus de réactivité de sa part, surtout en mode «sport», qui dès lors apparaît un peu incongru. Le caractère sportif du CX-60 devient un peu relatif. C’est dommage, car on apprécie la consistance ferme de la direction, le parfait maintien de la caisse en virage et la suspension relativement ferme mais jamais cassante, surtout à basse vitesse. On préfèrera donc profiter de la puissance et du couple généreux en conduite plus coulée. Dont acte.

L’autonomie 100% électrique du CX-60 est donnée à 60 km. La gestion entre le moteur thermique et le moteur électrique est finement réglée, le passage de l’un à l’autre s’effectue de manière imperceptible. Le parcours de cette prise en main d’environ 100 km étant varié entre autoroute, routes de campagne vallonnées et zones périurbaines. Nous avons privilégié le mode hybride, qui nous a gratifié d’une consommation d’essence de 4,2 l/100 km avec un reliquat d’environ 20 km d’autonomie électrique au terme de l’essai. Le résultat est à l’avenant, mais il faudra en juger lors d’un essai plus complet.

Un tarif attractif

Le Mazda CX-60 plug-in hybride est proposé en quatre niveaux de finition, à partir de 58 950.- francs. La finition Takumi de notre essai débute à 64 150.- francs. Comme à son habitude, Mazda propose une liste d’options succincte et cette fois-ci sous la forme de packs complets. Ainsi, un Takumi vraiment toutes options s’échange contre 72  850.- francs. Pour la motorisation diesel, déjà disponible à la commande, les tarifs de base vont de 54  500.- (200 ch, propulsion, «Prime-Line») à 65  200.- (254 ch, 4×4, «Takumi»).

Jérôme Marchon

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