hyundai ioniq 6
Style électro
Hyundai jouit d’une belle cote de popularité, aussi bien en Suisse, où la marque figure depuis plusieurs années dans le top 10 des ventes, que dans le monde. Des performances qui s’expliquent par une progression continue dans le design et la qualité, une tarification attractive et surtout son catalogue proposant toutes les technologies de propulsion: thermique essence et diesel, micro-hybride, full-hybride, plug-in hybride, électrique et hydrogène. Une diversité qui oblige et permet au constructeur d’occuper le devant de la scène avec des produits à la personnalité affirmée. C’est dans cette logique que s’inscrit la Hyundai Ioniq 6.
Un concept-car sur la route
Le style de la Ioniq 6 est issu du concept-car «Prophecy», prévu initialement pour le Salon de Genève 2020. Le moins que l’on puisse dire est qu’il fait tourner les têtes: primo, c’est une berline, plus proche d’un coupé 4-portes, et non un SUV. Ensuite, sa forme si particulière s’inspire des «streamline cars», ces voitures conçues dans les années 30 pour être élégantes et moins énergivores. Sous certains angles, la Ioniq 6 rappelle aussi la Citroën DS ou la Porsche 911, de l’arrière.
A la pointe
Si le plumage s’inspire du passé, le contenu technologique est bien actuel. Sous sa robe, la Ioniq 6 embarque une batterie de 77,4 kWh, qui alimente soit un moteur de 229 ch/350 Nm (propulsion) ou alors deux moteurs pour une puissance totale de 325 ch/605 Nm (traction intégrale). Suivant l’équipement, les autonomies oscillent entre 545 et 614 km pour la propulsion et 519 et 583 km pour la 4×4. Notons enfin que la batterie digère une puissance de recharge rapide jusqu’à 350 kW, permettant de récupérer de 10% à 80% de batterie en seulement 18 minutes.
De l’espace à revendre
S’étirant sur 4,85 mètres la Ioniq 6 en impose. A l’usage, le gabarit est vite oublié: la position de conduite assez basse, les surfaces vitrées, le diamètre de braquage de 11,8 m seulement, ainsi que le dynamisme du châssis ne donnent pas la sensation d’être au volant d’un paquebot roulant. L’empattement de 2,95 m permet de dégager un espace royal pour les passagers arrière, cela malgré la ligne de pavillon fuyante. La malle pâtit en revanche du style, avec seulement 401 l utiles. Maigre consolation, la banquette arrière se rabat 1/3-2/3, tandis que la version propulsion ajoute un coffre avant de 45 litres, utile pour ranger l’accastillage de recharge.
Présentation épurée
La Ioniq 6 reprend la présentation générale de la Ioniq 5. L’ambiance est donc épurée et très techno. Face au conducteur, deux dalles numériques, plus deux écrans latéraux de part et d’autre de la planche de bord, qui diffusent l’image des rétroviseurs caméras, la seule option au catalogue. Quelques évolutions du système multimédia sont à noter, comme le planificateur de recharge désormais intégré au GPS. L’instrumentation est complétée par un affichage tête haute précis et les commandes de la climatisation, ainsi que les raccourcis de menus, sont encore des touches physiques. Bien vu!
En toute quiétude
Entre les trois modes de conduite et les divers niveaux de régénération au freinage, il est aisé de personnaliser sa conduite suivant les conditions de circulation ou la topographie. Destinée à avaler les kilomètres, la Ioniq 6 étonne par son châssis particulièrement efficace dans les enchaînements; le centre de gravité bas et le poids des batteries collent littéralement le véhicule au sol. Corollaire moins réjouissant, l’amortissement est moins conciliant sur les saignées de la chaussée, car les suspensions doivent aussi juguler les mouvements d’une caisse de près de 2,5 tonnes.
Affichée à partir de 67 900.- francs en deux-roues motrices et 71 900.- francs pour la transmission intégrale, la Ioniq 6, bien que positionnée sur le haut de gamme, affiche des tarifs avenants et qui comprennent de série un équipement complet.
Jérôme Marchon