HYUNDAI SANTA FE
Sept de der
Aux oubliettes les courbes douces de son prédécesseur, le nouveau Hyundai Santa Fe opte pour les angles et les lignes tendues, à la manière… d’un Land ou un Range Rover. Voilà, c’est dit. Dans cet accoutrement, c’est une impression de puissance, robustesse et raffinement qui prévaut. Même constat sur le profil avec des arches de roues prononcées. L’arrière se vaut encore plus distinctif, un tantinet plus clivant aussi. «Le Santa Fe affiche la volonté de Hyundai d’imprégner ses modèles d’une vraie identité stylistique, en plus de leurs qualités techniques, afin de se distinguer à la fois à l’intérieur de la gamme mais aussi de la concurrence», nous indique Bertrand Pellet, directeur des Garage Guex SA à Bremblens et Nyon, concessionnaire Hyundai.
Hormis le logo, il est effectivement difficile de déceler un air de famille entre le Santa Fe et les autres modèles de la marque. L’ensemble ne manque assurément pas d’allure et de personnalité. Les designers se sont même amusés à truffer le Santa Fe de rappels stylistiques en forme de «H», dans les signatures lumineuses ou encore la sculpture du bouclier. Imposant visuellement, le nouveau Santa Fe affiche 4,83 m en longueur, 1,9 m en largeur, 1,77 m en hauteur et un empattement de 2,81 m.
Bienvenue à bord
L’intérieur se révèle spacieux et même luxueux, avec une attention particulière portée à la qualité des matériaux et à l’agencement. La technologie n’est pas en reste, puisque le conducteur fera face à une dalle numérique incurvée qui intègre deux écrans, de 12,3’’ pour l’instrumentation et 10,25’’ pour l’info-divertissement. Bon point, Hyundai a opté pour des commandes de confort physiques, y compris la climatisation ! Côté équipements, notons la conduite autonome de niveau 2, l’affichage tête haute, l’assistance au parcage, les caméras 360° et celles d’angle mort, ainsi qu’un compartiment de stérilisation UV-C au-dessus de la boîte à gants.
L’empattement géant et la forme cubique de la cabine profitent bien entendu à l’habitabilité. Les passagers arrière disposent d’un espace royal en plus d’une banquette coulissante aux dossiers réglables et rabattables 60/40. Contre 1000.- ou 1500.- francs suivant le niveau de finition, une troisième rangée de deux sièges escamotables vient prendre place dans le coffre. Elle conviendra cependant plus à des enfants qu’à des adultes, en raison d’une accessibilité restreinte. Le coffre oscille de 711 à 2032 litres, en configuration 5 places, 628 à 1949 l en 6/7 places. Une fois dépliés, les sièges de la rangée 3 ne laissent bien évidemment que peu d’espace pour le fret, environ 130 litres.
Electrifié
Sous nos latitudes, le Santa Fe est proposé en deux motorisations, full-hybride (HEV) et hybride rechargeable (PHEV). La première développe 215 ch/367 Nm en valeurs combinées thermique et électrique, la mouture rechargeable 253 ch/367 Nm et ajoute un roulage 100% électrique théorique de 54 km grâce à une batterie de 13,8 kWh. Les deux motorisations disposent de la transmission intégrale.
Sur la route, le Santa Fe se montre sécurisant et souverain, proposant un excellent compromis entre confort et dynamisme. La direction est précise, la maîtrise du roulis en virage est excellente et les imperfections de la chaussée parfaitement maîtrisées malgré la présence d’une monte pneumatique de 20 pouces. Le tout sans avoir recours à une suspension pilotée ou pneumatique! Bien joué! La version PHEV, malgré un poids de 2,2 tonnes à vide, propose des accélérations franches (0 à 100 km/h en 9,3 s, 9,8 s pour la HEV) et un bel agrément. Le roulage 100% électrique confère une douceur particulièrement appréciable en ville associé à un freinage régénératif bien utile. La consommation sur notre galop d’essai, une fois la batterie vide, atteint les 6,7 l/100 km. Voilà qui démontre une bonne maîtrise du sujet par Hyundai.
Côté tarifs, si on assiste à une inflation assez marquée du tarif de base, 54 900.- francs pour le Santa Fe HEV de 215 ch et 71 900.- francs pour le PHEV, il convient de signaler l’équipement de série ultra-complet. Tous ses concurrents n’en offrent pas autant et le Santa Fe pourrait bien rafler la mise parmi les 7-places du marché!
Jérôme Marchon