Montée en grade

Equipée du moteur de la maxi-enduro de voyage Honda Africa Twin de 1084 cm3, la Honda NT 1100 s’est rapidement fait une place depuis son arrivée en 2021. Ce qui contribue à son succès, ce sont bien sûr les valises incluses dans un prix compétitif, mais aussi une option, la transmission automatique Honda à double embrayage (DCT). Ce système rend superflu le levier d’embrayage au guidon et le sélecteur au pied.

Pour 2025, une nouvelle version vient s’ajouter au catalogue: la NT 1100 SE, avec des suspensions semi-actives à réglage électronique. En Suisse, cette nouveauté est automatiquement livrée avec le DCT pour un prix de 16  390.- francs. La NT 1100 tout court, avec des suspensions réglables mais sans pilotage électronique, est à 15  490.- francs (14  650.- francs sans le DCT).

Toutes les versions se parent d’un nouveau look, axé sur une meilleure pénétration dans l’air. La face avant a été remodelée et intègre maintenant les indicateurs de direction dans le projecteur. Le pare-brise gagne un réglage en hauteur sur cinq positions. Selon Honda, il est adjustable d’une seule main; expérience faite, c’est moins évident qu’il n’y paraît en roulant. Et au chapitre du confort, la selle d’origine ménage bien le séant.

Avant de prendre le guidon, il faut en revanche se familiariser avec la multitude de boutons et de gâchettes disposés sur les commodos. Il y a heureusement l’écran tactile (utilisable seulement à l’arrêt), qui simplifie la donne et permet d’obtenir les réglages voulus. La connectivité présente de série permet d’appairer la moto avec un smartphone, voire d’utiliser Android Auto ou Apple CarPlay.

Mis à niveau, le système DCT est nettement plus doux à basse vitesse. Pour obtenir ce résultat, il convient de changer le mode de transmission de «S» (comme sport) à «D» (comme drive). Sur notre parcours de 180 kilomètres dans la région de Valence, les suspensions semi-actives ont montré leur grande efficacité et leur précision. Là aussi, le nombre de réglages possibles permet de trouver celui qui conviendra à la perfection au pilote.

Quelques rectilignes déserts ont permis de constater que la moto répondait vite et montait en puissance avec fougue, malgré ses 102 ch. Rappelons-nous que ce n’est pas une Sport-Touring, mais bien une Pure Touring. Le couple est présent dès les bas régimes, permettant de garder un bon rythme de conduite. A l’attaque sur des parties sinueuses bien revêtues, la NT 1100 fait valoir de bons atouts, dont une vivacité surprenante. Le feeling au freinage est très bon, au point de n’avoir jamais eu besoin d’utiliser l’ABS de virage, nouveau pour 2025. Ni d’ailleurs le contrôle de traction sensible à l’angle. Enfin au moment de remplir le réservoir, nous avons pu calculer une consommation de 4,4 l/100 km, ce qui est réjouissant.

Claude Bovey