AVEC CUPRA EN EXTREME-E
Une nouvelle approche de la course auto
L’Extreme E change l’approche habituelle de la course automobile. Outre l’aspect sportif, la discipline s’engage pleins gaz pour la diversité et le développement durable. «Le concept de développement durable ne marchera que s’il est compatible avec le fonctionnement de l’économie. C’est ce que j’essaie de faire au niveau du sport automobile», confie Alejandro Agag. Il y a donc ce que l’on voit d’emblée de l’Extreme E: une compétition de buggies offroad électriques, pilotés par des équipages obligatoirement mixtes. Et puis il y a le contexte: les courses, au nombre de cinq pour cette troisième saison, se déroulent sans public dans des endroits reculés et sans infrastructure aucune, qui tous subissent durement les conséquences du bouleversement climatique.
Lors de chaque étape de l’Extreme E, des scientifiques et des ONG prennent part à l’expédition afin d’augmenter les connaissances sur ces lieux méconnus, d’imaginer les actions à mettre en place pour contrer les problématiques rencontrées et bien entendu de mettre l’accent médiatique sur ce qu’il s’y passe. Au travers de son championnat, l’organisateur contribue ainsi à de nombreux projets conduits et gérés par des spécialistes sur le terrain. «Tous les intervenants, des pilotes aux scientifiques, sont concernés et agissent pour une même cause. L’Extreme E est en ce sens une formidable plate-forme d’échange en plus d’être une caisse de résonance unique», argumente Alejandro Agag. Bien évidemment, aucune trace ni construction ne persiste après les courses. L’organisation est auto-suffisante en énergie et l’ensemble de la caravane, y compris les voitures, logent et se déplacent sur un bateau qui navigue d’une étape de l’Extreme E à l’autre.
Agir au lieu de discuter
Bien sûr, les critiques ont fusé lorsque l’Extreme E a été créé. Alejandro Agag: «Les milieux écologistes fondamentalistes me taxent de greenwashing. Je ne sais pas exactement ce qu’est le greenwashing, ni si j’en fais. En revanche, j’ai vu une opportunité de faire quelque chose, l’ai saisie et j’agis en fonction de ce que je sais faire! Avec l’Extreme E, je montre ce qu’il se passe au niveau de l’environnement, je conduis des projets, soutiens des scientifiques. A part critiquer et invectiver en permanence, les milieux écologistes ne font pas grand-chose de concret».
De son côté, Cupra figure aux côtés de McLaren ou Hummer comme constructeurs automobiles engagés en Extreme E, bien que les bolides soient techniquement tous identiques. «Au-dela de la course automobile qui est le fondement de notre marque, nous nous sommes engagés en Extreme E car Cupra partage avec cette discipline les valeurs de durabilité et d’égalité des genres», concède Harry Unflath, responsable marketing du team ABT Cupra XE. L’équipage de la marque espagnole engage la pilote suédoise Klara Andersson associée aux stars que sont le Qatari Nasser Al-Attiyah ou le Français Sébastien Loeb. Après l’Arabie séoudite, l’Ecosse et la Sardaigne, l’Extreme E fera escale au Brésil ou aux USA en septembre, avant de clore la saison au Chili.
Jérôme Marchon