Fidèle à lui-même

A son lancement, le Citroën C3 Aircross a ouvert à sa manière la voie des SUV de poche et marqué les esprits. Premièrement sur le plan du style, très original, ses possibilités de personnalisation et puis son package global, fait d’un confort moelleux, de praticité et de contenu technologique complet. L’an dernier, Citroën l’a soumis au traditionnel rafraîchissement de mi-carrière, nécessaire afin de rester dans le coup esthétiquement et technologiquement. C’est que le segment, en à peine 5 ans, s’est grandement étoffé.

Si ce facelift n’a rien d’une révolution, le crossover urbain de Citroën gagne en expression sur sa face avant qui rappelle, sous certains traits, les Stormtroopers de la saga Star Wars. Les angles sont vifs, le regard acéré, et il perd – enfin – ses projecteurs en forme de gros yeux qui, disons-le sans ambages, apparaissaient comme deux grosses verrues sur les joues du C3 Aircross ancienne mouture. Il gagne également une certaine maturité, reprenant à son compte les codes stylistiques des SUV avec une apparence plus sérieuse que la version précédente. Point d’autre nouveauté marquante à noter à l’extérieur.

A l’intérieur, c’est un quasi statu quo, plastiques durs compris. Dommage! De nouveaux habillages et de nouvelles ambiances sont proposés. L’écran tactile central passe de 7 à 9 pouces, de série sur les versions du haut de gamme, et les sièges «Advanced Comfort», empruntés au C5 Aircross, font leur apparition. La modularité est toujours exemplaire, avec la banquette arrière coulissante sur 15 cm, le plancher du coffre ajustable sur deux niveaux et le siège passager avant rabattable. La malle engloutit ainsi de 410 l à 1289 l suivant la configuration. Le tout dans une «puce» de 4,16 m de longueur qui se faufile absolument partout en ville.

Sous le capot, le C3 Aircross reste fidèle aux motorisations thermiques: essence de 110 ch et 130 ch et diesel de 120 ch. Ce dernier et l’essence de 130 ch s’associent à une boîte de vitesses automatique à 6 rapports.

Au volant, le C3 Aircross nouvelle formule ne perd absolument rien de son confort. Il l’améliore même grâce aux mousses bien accueillantes des sièges «Advanced Comfort». Ceci alors que l’amortissement ne bénéficie pas des suspensions à butées hydrauliques, sorte d’amortisseurs pour amortisseurs, qui équipent les modèles de la gamme du dessus. De quoi rester on ne peut plus zen devant le système multimédia qui, si son écran s’étend de 2 pouces et adopte les derniers raffinements en termes de connectivité, reste lent et fastidieux à manipuler. Et puis il y a ces assistances ultrasensibles que sont le radar anticollision et l’avertisseur de franchissement de ligne qui bipent sans cesse et surtout… pour rien!

Moteur pétillant et boîte de vitesses réglée au poil fonctionnent en parfaite adéquation. Et si cette architecture peut paraître «ancienne» et fait l’impasse sur une quelconque forme d’hybridation, la consommation reste honnête, avec un 6,7 l/100 km en moyenne.

En définitive, tout est juste dans ce Citroën C3 Aircross: aucune fausse ambition, point d’esbrouffe, juste de l’honnêteté, de la générosité et de l’accueil. Que demander de plus?

Jérôme Marchon