GENEVA INTERNATIONAL MOTOR SHOW QATAR 2023

Et maintenant?

8 Nov 2023 | Evénements

Du 5 au 14 octobre derniers s’est tenu à Doha, au Qatar, le Geneva International Motor Show (GIMS) Qatar 2023. Si le développement de l’événement a fait couler beaucoup d’encre ici et en Europe depuis son annonce à l’été 2021, force est de reconnaître que ce fut un succès sur toute la ligne. De bon augure pour le retour du GIMS à Genève en 2024?

Comme souvent dans la vie, il y a ceux qui «parlent» et ceux qui «font». Ceux qui «font», en l’occurrence les équipes autour de Sandro Mesquita, le CEO du GIMS, ont relevé le défi de développer la marque GIMS à l’étranger, comme l’ont fait Art Basel ou Watches And Wonders, sans perdre une once de leur esprit et leur ancrage historiques en Suisse. N’en déplaise aux aigris, passéistes et réacs de tout poil dont la seule prise de risque consiste à descendre du lit chaque matin.

Durant les sept jours qu’aura duré la manifestation, plus de 180 000 personnes ont arpenté les travées du DECC (le «Palexpo» de Doha), afin d’admirer les 12 premières mondiales et 29 lancements régionaux proposés par les 30 exposants répartis sur les 24 000 m2 d’exposition. Pas moins de 1000 journalistes venus de 50 pays différents ont assisté à la journée qui leur était réservée. Le GIMS Qatar est devenu, hors Coupe du Monde de Football, l’événement le plus important du pays. Voilà qui porte haut les couleurs de Genève! C’est aussi la preuve que la marque GIMS est porteuse, que la «bagnole» fait toujours recette et que les salons sont les lieux privilégiés par le public pour découvrir l’ensemble de ce que l’industrie a à leur proposer. Sans clients, point d’industrie; certains décideurs en Occident, qu’ils soient politiciens, distributeurs ou industriels devraient se le rappeler à l’heure où il s’agit de mettre sur pied le retour du GIMS à Genève, du 26 février au 3 mars 2024.

Certes l’événement de Genève n’aura peut-être pas le faste et les atours impressionnants qu’a eu celui de Doha; ça aurait pourtant de la gueule de voir défiler un cortège de supercars au son des sets de DJs le long des rues genevoises fermées le soir venu, comme sur Lusail Boulevard. Ou, à défaut de désert, transformer la Plaine de Plainpalais en gymkhana pour 4×4, ce d’autant qu’ils sont de plus en plus nombreux à être électriques. Et tant qu’à faire, pourquoi ne pas recréer le «circuit» de vitesse pour des tests entre la rampe de Cologny et la Pallanterie, comme c’était le cas dans les années 60?

On peut toujours rêver. Mais le GIMS 2024 à Genève doit lui aussi faire le plein et se révéler toujours un succès, tant commercial que populaire. Reste simplement à espérer que les quelques responsables des milieux économiques et touristiques genevois entrevus à Doha les yeux ébahis fassent passer le message aux acteurs locaux.

 

Marc Devion