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Les Romands à la conquête du monde

24 Août 2022 | Divers

Pas toujours connus, mais plus nombreux qu’on ne le croit: les pilotes automobiles romands brillent dans les championnats les plus relevés à l’international et prouvent que la Formule 1 n’est plus la seule carrière idéale.

Prêts à en découdre partout dans le monde avec un casque sur la tête et un volant entre les mains, ils arborent un drapeau suisse sur leur combinaison: malgré les inévitables mutations connues par le sport automobile, le panel de pilotes suisses n’est pas près de faiblir. Et ce, alors que les Helvètes doivent faire preuve d’un professionnalisme sans faille pour convaincre les équipes, les constructeurs et surtout les sponsors devant les sommes considérables à débourser pour mériter sa place sur la grille de départ. Pas facile lorsqu’on représente un pays de petite taille, qui ne compte aucun constructeur…

Pourquoi l’international?

Bien que mis à mal par la Covid, les championnats purement suisses ne manquent pas pour en découdre à un niveau avancé. Entre slaloms, courses de côte et rallyes, les amateurs et pilotes chevronnés ont l’opportunité d’affronter les spécialistes européens qui s’invitent sur des manches helvétiques parmi les plus difficiles du Vieux-Continent. Cela dit, pour les jeunes espoirs qui rêvent de Formule 1 ou des 24 Heures du Mans, l’appel de l’étranger constitue encore et toujours le pinacle. et si aucun Helvète n’a encore remporté la couronne mondiale en F1, les titres n’ont cessé de pleuvoir (presque) partout ailleurs, plus particulièrement en endurance, où les Suisses règnent en maîtres. qui a parlé de régularité et de précision?

Premier à remporter les 24 Heures du Mans en 2011, puis en 2012 et 2014, Marcel Fässler a été sacré champion du monde d’endurance en 2012, suivi par Neel Jani en 2016, qui s’est également imposé dans la Sarthe. Sébastien Buemi a ensuite dominé quatre fois la classique mancelle depuis 2018 et coiffé deux fois la couronne mondiale. L’Aiglon représente pour beaucoup l’exemple à suivre: féru de karting et soutenu par sa famille sans moyens financiers démesurés, il a gravi les échelons jusqu’à la F1. Titulaire chez Toro Rosso de 2009 à 2011, Buemi est pilote réserviste et metteur au point pour Red Bull Racing jusqu’à aujourd’hui, en parallèle de son engagement en endurance avec Toyota et en Formule E chez Nissan. Un calendrier bien rempli qui fait envie aux plus jeunes: Buemi a su prover qu’il ne fallait pas s’acharner à obtenir une place en F1 alors que les opportunités ne manquaient pas ailleurs.

Payer ou être payé?

a, il faut aussi compter avec la facteur chance. Face aux championnats de mnoplace gérés par la FIA – Formule 1, 2 et 3 – dont les budgets pour une saison se comptent en millions de francs, l’endurance mondiale représente un choix attrayant pour les pilotes suisses. Autrefois présents en force, Audi et Porsche se sont retirés du WEC en laissant Toyota seul construteur. Signe de déclin? Non, car le nouveau règlement Hypercar attire une nouvelle volée de marques aux 24 Heures du Mans, et donc un nombre de baquets potentiels renouvelé pour les Helvètes qui veulent vivre à 100% de leur sport.

Face aux professionnels, les gentlemen drivers peuvent se permettre de les côtoyer au sommet, à condition de faire preuve d’abnégation. L’un des plus récents exemples est celui de Cool Racing, écurie romande fondée en 2017 et parvenue en Championnat du monde d’endurance en 2019. Un véritable exploit qui s’explique par la présence conjuguée de Nicolas Lapierre – pilote professionnel franco-suisse reconnu avec cinq victoires au Mans –, le gentleman Alexandre Coigny et le jeune Antonin Borga, tous trois très rapides en peu de temps au sein d’une structure composée des meilleurs team managers, ingénieurs et mécaniciens du paddock. Bien que coûteuse, l’aventure lancée par le trio genevois a abouti et donne sa chance aux jeunes talents. L’occasion de faire le tour de toutes celles et ceux qui vivent leur rêve en 2022…

Gilles Rossel

Retrouvez dans ce PDF les portraits de nos pilotes romands.

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