GENEVA INTERNATIONAL MOTOR SHOW
Deux villes, deux ambiances
Non, le Salon de l’auto n’est pas mort! Après quatre annulations successives en 2020, 2021, 2022 et 2023, les équipes autour de Sandro Mesquita, directeur général, n’ont pas pour autant déserté, ni chômé. Cette longue pause forcée leur aura permis de redéfinir la plus grande manifestation publique de Suisse, en lui donnant une nouvelle dimension, et par là un développement à l’international, sans renier ses origines genevoises.
Annoncé en août 2021, le partenariat avec Qatar Tourism s’est concrétisé et les contours de la première édition du GIMS Qatar ont récemment été présentés.
Voulu comme un festival célébrant l’excellence et la passion automobile, le Salon au Qatar se tiendra du 5 au 14 octobre prochain. Le temps d’une semaine, Doha deviendra la capitale du monde automobile, puisqu’en plus du Salon aura lieu, du 6 au 8 octobre, le Grand Prix de Formule 1 sur le Circuit de Lusail entièrement rénové.
Fédérées autour de l’équipe opérationnelle de la Fondation du Salon de l’auto, les autorités, instances locales de la culture, du tourisme, des sports mécaniques, et les entreprises liées à l’industrie automobile au Qatar, travaillent d’arrache-pied à la mise sur pied de l’événement. En plus d’une exposition traditionnelle dans le Centre de congrès et d’exposition de Doha, le Palexpo local, GIMS Qatar investira les rues de Doha, le Circuit de Lusail et le désert pour la conduite d’essais et une multitude d’autres activités. La fête promet d’être belle!
A Genève en 2024
L’enthousiasme est en revanche pour l’heure plus ténu à Genève. Il n’y a pourtant pas de quoi, puisque le Salon de l’auto a annoncé son retour à Palexpo en 2024, du 26 février au 3 mars. La situation entre la Fondation du Salon et Palexpo est certes apaisée, mais les annulations à répétition semblent avoir échaudé tant les instances politiques et économiques genevoises, dont aucune n’a officiellement commenté la nouvelle d’un retour du Salon à Genève.
Bien qu’en une année, d’ici l’ouverture du GIMS 2024, beaucoup de choses peuvent se passer compte tenu de la conjoncture, c’est tout de même avoir la mémoire un peu courte que se montrer indifférent; rappelons que dans ses grandes années, le Salon générait autour de 200 millions de francs suisses de retombées économiques pour Genève et sa région, et que depuis 1905, il a fait de Genève le carrefour européen sinon mondial de l’automobile chaque printemps. Plutôt pas mal pour un pays sans constructeur national!
Marc Devion