Les défis et ambitions de l’UMG pour 2025

Depuis sa création en 1949, l’UMG a bâti son identité autour de cinq piliers: coopération, durabilité, qualité, innovation et passion. Ces valeurs ne sont pas de simples concepts, elles façonnent chaque décision et action de la coopérative. Alexandre Cudet les résume ainsi: «C’est notre ADN. Ancrées depuis 75 ans dans notre coopérative, elles guident notre mission de valoriser une production durable et respectueuse pour nourrir quotidiennement les Genevois».
La durabilité, en particulier, occupe une place centrale dans les engagements de l’UMG. Elle englobe les dimensions sociale, environnementale et économique afin de garantir des conditions de travail équitables, protéger la biodiversité, promouvoir les circuits courts et contribuer à l’économie locale. «Pour nous, l’écologie passe par la proximité. En produisant localement, nous réduisons l’impact des transports tout en garantissant une maturation et une fraîcheur optimale des fruits et légumes récoltés».
L’UMG veut se positionner comme la référence incontournable des fruits et légumes pour sa région. Son organisation en coopérative permet de mutualiser les ressources et les compétences et assure une participation équitable de tous les maraîchers aux décisions selon le principe «un membre, une voix». Par l’accomplissement de sa passion, la coopérative sème année après année les graines pour créer la confiance entre producteurs et consommateurs.

Nourrir Genève face aux défis

Produire durablement pour nourrir une population en pleine croissance implique de surmonter des défis majeurs. Parmi eux, le coût de la main-d’œuvre la plus chère au monde, l’accès à des produits respectueux de l’environnement et les attentes croissantes des consommateurs. «Aujourd’hui, les Genevois veulent des produits locaux, de qualité, mais ils ne réalisent pas toujours que cela a un prix. Tout comme un salarié doit être payé à sa juste valeur, un producteur doit être rémunéré justement pour son travail», explique Alexandre Cudet.
L’UMG répond à ces exigences grâce à des pratiques agricoles innovantes et raisonnées, favorisant de nouvelles méthodes et limitant au maximum l’usage de produits phytosanitaires. Pour montrer qu’il est possible de montrer la voie, la coopérative s’est dotée d’un label «cultivé sans pesticides de synthèse» contrôlé de manière indépendante afin de valoriser ces efforts. Mais Alexandre Cudet reste pragmatique: «Nous faisons tout pour éviter ces traitements. Cela passe par de la prévention et des méthodes favorisant la biodiversité pour créer des cercles vertueux permettant à la nature de travailler pour nous contre les ravageurs ou les mauvaises herbes, mais le risque zéro n’existe pas. Le changement climatique induit par exemple parfois de nouvelles menaces ou maladies. Il faut parfois traiter de manière ciblée, en dernier recours, pour protéger les cultures».

Une coopérative tournée
vers l’avenir

La force d’une coopérative comme l’UMG, c’est aussi de permettre à ses membres de faire des tests sur des nouvelles variétés de fraises ou de tomates et de partager les bonnes pratiques. «Quand un membre de la coopérative souhaite développer un nouveau produit, nous pouvons lui garantir qu’il pourra vendre cette récolte qui ne trouverait peut-être pas sa place dans les grandes surfaces», détaille le président de l’UMG. En effet, les clients des magasins «Côté Jardin» s’attendent aussi à trouver plus de diversité dans les produits en venant dans des lieux de ventes. Cela permet plus d’expérimentation et des retours clients sur la nouvelle gamme.
Au-delà de la production, l’innovation est dans toutes les préoccupations de l’UMG. Qu’il s’agisse d’introduire de nouvelles variétés, d’améliorer les emballages pour les rendre plus durables ou d’adopter des pratiques plus respectueuses de l’environnement, la coopérative réinvente sans cesse ses pratiques et ne cesse d’être à l’écoute des attentes des consommateurs. «L’innovation nous pousse à être dynamiques et à nous remettre en question. Nous testons, nous expérimentons, et nous apprenons des autres pour évoluer rapidement et anticiper les tendances», confie Alexandre Cudet.
Malgré les défis, la coopérative reste sereine quant à son futur. Le bassin de population genevois est en forte croissance et les changements dans les habitudes gastronomiques des consommateurs sont de plus en plus favorables aux produits de l’UMG.

Meilleurs vœux pour 2025!

Pour 2025, l’UMG souhaite encore renforcer le lien avec la population. Dès le plus jeune âge avec des initiatives éducatives pour les classes d’écoliers, mais aussi grâce à la diffusion d’informations qui permettent de mieux comprendre les cultures et les métiers du terroir. «Les portes ouvertes de cette année lors des festivités pour les 75 ans de l’UMG ont montré un réel intérêt des Genevois pour leur alimentation. Nous devons continuer à leur expliquer ce que nous faisons et pourquoi nous le faisons». Les trois magasins Côté Jardin sont également tout au long de l’année d’excellents amorceurs de conversation.
Alors que 2025 se profile, les ambitions de l’UMG restent claires: produire des fruits et légumes locaux, durables et accessibles à tous. «Nous souhaitons de belles récoltes pour nos producteurs, et pour les Genevois, une alimentation saine et savoureuse. Comme le dit le dicton: «Qui mange salade n’est pas malade».

Joël Lucas