Les entreprises de la construction doivent unir leurs forces!

Portée par cinq associations patronales genevoises, MBG fédère 470 entreprises qui emploient plus de 5000 salariés et 400 apprentis. Le nouveau président du groupement, Guillaume Ruedin, a encouragé les entrepreneurs à poursuivre la collaboration. «Nous avons besoin des uns et des autres car les défis sont de taille, tels qu’une relève insuffisante, la concurrence étrangère et les problèmes de mobilité», a-t-il souligné. Olivier Cots, président de l’Association des maîtres ferblantiers et installateurs sanitaires du canton de Genève (AMFIS), a enchaîné en insistant sur l’importance de valoriser la formation professionnelle. «Cependant, pour accueillir les jeunes talents, il nous faut davantage d’entreprises formatrices», a ajouté Christophe Cochard, président de suissetec sanitaire ferblanterie toiture genève.

Une convivialité typique des professionnels de la construction.

Agir sur l’énergie et la formation

Le président de l’Association genevoise des entreprises de chauffage et de ventilation (AGCV-suissetec), Didier Saxod, a insisté sur le rôle incontournable des entreprises membres de MBG dans la transition énergétique. «Mais sans un dialogue soutenu avec de nombreux acteurs publics et privés, rien n’aurait pu être accompli», a-t-il dit en faisant allusion à la signature en février dernier par le Département du territoire et quinze organisations partenaires d’un accord en faveur de la rénovation énergétique du parc bâti. Il a également rappelé que MBG restait à disposition de ses membres pour toute demande d’accompagnement dans ce domaine complexe.
«En 2029, Genève accueillera les EuroSkills, championnat des métiers qui rassemblera les meilleurs apprentis d’Europe», explique Sébastien Volpé, président de Metaltec Genève, l’association genevoise de la construction métallique et du store. Une occasion unique pour faire rêver les jeunes et leur montrer les perspectives qui s’offrent à eux, c’est-à-dire programmer, conceptualiser et bâtir le monde de demain. Enfin, Philippe Massonnet, président d’EIT.genève, l’association de la branche électrique, a invité chacun à lever son verre en l’honneur des métiers techniques du bâtiment et de l’esprit d’entreprise: «Profitez de la soirée pour échanger en toute convivialité, comme on sait si bien le faire à MBG!», a-t-il lancé, tout en saluant dans l’assemblée le nouveau secrétaire général du groupement, Jérémy Bouvier.
Cédric Petitjean, directeur général de l’Office cantonal de l’énergie (OCEN), a pris la parole pour rappeler qu’au-delà de l’abaissement de l’Indice de dépense de chaleur (IDC), une enveloppe de subventions à hauteur de 500 millions de francs était prévue pour soutenir les propriétaires dans la rénovation de leurs biens immobiliers. A cela s’ajoute le dispositif relatif aux prêts relais et cautionnements, qui sera doté de 50 millions de francs et ciblera les personnes non éligibles à l’hypothèque bancaire. «Trouver les compétences nécessaires, attirer et former des jeunes dans les métiers du bâtiment sont les enjeux d’aujourd’hui», résume le directeur de l’OCEN. Par ailleurs, les réseaux thermiques structurants (dont Genilac et Geniterre) – véritables «autoroutes de l’énergie» de notre canton – viendront nous aider à créer un environnement libéré des énergies fossiles.

Défendre des intérêts communs

Pour Pierre-Alain L’Hôte, président de la Fédération genevoise des métiers du bâtiment (FMB) – faîtière qui chapeaute les métiers du gros œuvre, du second œuvre et les métiers techniques, les professionnels du bâtiment méritent des conditions de travail exemplaires et, face à une concurrence «débridée», une réelle protection. Ils bénéficient d’un savoir-faire remarquable et de compétences en constante progression. En ce sens, le dispositif de surveillance des marchés du travail genevois, presque unique en Suisse, représente une grande fierté: il comprend l’unification des contrôles de chantier, la généralisation d’un badge pour les ouvriers et le système d’arrêt des chantiers en cas d’infraction. «Sur ces sujets, je vous remercie d’avoir su parler d’une seule voix, forte, compétente et reconnue par les autorités», a déclaré le président de la FMB.
Cette dernière, avec divers partenaires, a accompli un important travail pour élaborer des règles contractuelles acceptables et équilibrées. La qualité, la vertu et la circularité sont au centre des préoccupations. Le niveau des prix doit reposer sur une calculation solide, objective et raisonnable. «La pression à la baisse est une forme de distorsion de concurrence dommageable, qui doit être combattue. Préservons les entreprises citoyennes, formatrices, soucieuses de l’environnement, innovantes et offrant des prestations de qualité!», a conclu Pierre-Alain L’Hôte, avant de laisser la place à la partie festive de la soirée.

Véronique Stein