TOURISME - Redécouvrir Sion
Un patrimoine bâti historique et bien davantage
Le site de Sion est habité depuis 7000 ans, ce qui en fait un des lieux de Suisse les plus anciennement occupés par l’homme. Les premières maisons recensées datent de 5500 ans et la région a été développée par les Sédunes, d’où le nom Sedunum donné sous l’occupation romaine et le gentilé des habitants, les Sédunois.
C’est bien sûr la majestueuse Basilique Notre-Dame de Valère et son voisin le Château de Tourbillon qui attirent en premier le regard, que l’on arrive de l’est ou de l’ouest. La Basilique, qui abrite les plus anciennes orgues jouables du monde, vient d’être restaurée. On y a découvert des fresques que les visiteurs peuvent aujourd’hui admirer.
Dans ce quartier historique se trouve également l’ancien pénitencier, devenu si vétuste que le médecin cantonal refusait de s’y rendre à la fin de l’activité carcérale, en 1997. Devenu Musée cantonal, l’édifice surplombe la plus belle terrasse de la Ville, l’Enclos de Valère, qui offre sur plusieurs petits niveaux un accueil ombragé… et gastronomique.
Les terrasses sédunoises sont d’ailleurs très nombreuses, en particulier le long du Grand Pont, une zone piétonne qui propose tous les vendredis le plus grand marché de Suisse romande. C’est aussi la rue dans laquelle se situe le très bel Hôtel de Ville.
Plus bas, la Place du Midi est bordée de larges terrasses, point de départ – ou de retour – pour visiter la Vieille Ville ou après l’avoir fait.
La plupart des visiteurs empruntent la rue des Châteaux pour atteindre la place sise entre les des deux collines.
Au-dela des châteaux
La plupart des visiteurs empruntent la rue des Châteaux pour atteindre la place sise entre les deux collines. Mais il est certainement tout aussi intéressant de s’y rendre, via le Théâtre de Valère et la Majorie, en empruntant des ruelles étroites qui sillonnent entre les maisons historiques, avec leurs escaliers irréguliers et leurs maisons suspendues, soutenues par des ponts sous lesquels le promeneur peut s’extasier devant l’ingéniosité et le savoir-faire des architectes du XVIIe siècle.
Reliant le Grand Pont à la Place de la Planta où siège le Gouvernement valaisan, la rue de Conthey, populairement appelée rue de la Soif, est bordée de nombreux bistrots historiques. C’était, et le reste dans une moindre mesure, la rue «chaude» de Sion. Ses pavés et enseignes racontent à eux seuls un passé pas si lointain où abondaient les débits de boissons douteux et les bouges.
Au départ de la fontaine du Grand Pont, on peut se diriger vers la Cathédrale et la célèbre Tour des Sorciers, où l’on embastillait les prisonniers destinés à être torturés. Cette tour cylindrique est le dernier vestige des remparts de la Ville de Sion. A noter qu’on a découvert sous l’église Saint-Théodule, à deux pas de la Cathédrale, des thermes romains, cela au milieu du XXe siècle seulement.
Le grand écart
Au parcours patrimonial historique, que l’Office du Tourisme propose de faire découvrir guidé ou même lors de balades gastronomiques, s’oppose le modernisme des nouveaux quartiers au sud de Sion, en particulier proches de la gare CFF. Le quartier Cour de Gare, en voie d’achèvement, offre plus de 10 000 mètres carrés de bureaux, 302 appartements et plus de 5700 mètres carrés de surfaces commerciales. Le Comptoir Immobilier a joué un rôle essentiel dans cette évolution urbaine. De l’autre côté des voies de chemin de fer se développe un quartier hautement technologique, Energypolis, où l’on retrouve l’EPFL, les HES-SO et de nombreuses start-up attirées tant par l’accessibilité des lieux que par le dynamisme de la capitale du Valais et le soutien qu’elle procure aux nouveaux arrivants désireux de s’établir dans un lieu qui rassemble quantité de compétences complémentaires.
On mentionnera également le magnifique projet d’une tour panoramique érigée sur la place de la Planta.