Mission information

– Quelle mission avez-vous confiée aux étudiants ?
– La mission qui a été demandée aux étudiants, par groupe de 7 à 8, est d’organiser un forum des industries de l’information, un événement qui aura lieu en 2025. Durant quelques jours, les étudiants ont endossé le rôle d’entreprise de conseil et organisation d’événement.

– D’où est parti votre projet du forum de l’information ?
– L’idée est née du constat que le monde de l’information est de plus en plus en difficulté. Aujourd’hui, il y a une guerre de l’information qui met en danger la notion de vivre-ensemble. Or, il n’y a pas réellement de lieu où on réfléchisse à ces questions-là.
L’objectif de notre événement est de combler ce vide et de réunir des intellectuels, des historiens, des politiques, des patrons de start-up, de PME, de médias ou de réseaux sociaux, pour définir des labels, des critères et aussi une nouvelle manière d’échanger l’information.

– Quel est l’intérêt de faire participer des étudiants à la construction de votre événement ?
– C’est très intéressant de pouvoir s’appuyer sur l’intelligence du groupe, d’obtenir le regard extérieur d’étudiants, d’un public jeune qui apporte des idées que l’on n’a pas forcément. Leur travail nous permet d’enrichir notre propre vision de ce que peut être le forum et de challenger ce que l’on a déjà imaginé pour notre événement.
Enfin, cela nous fournit aussi des pistes sur le regard que porte la jeune génération sur la question de l’information en général dans notre société.

– Quelle vision portez-vous sur ce mode d’enseignement participatif ?
– Ce qui est vraiment intéressant lors de ces semaines, c’est le processus de réalisation. C’est un peu, toutes proportions gardées, comme dans Top Chef ou dans ce type d’émissions culinaires. On confie une mission aux étudiants avec exactement les mêmes ingrédients et cela génère des recettes totalement distinctes. C’est passionnant.
On est loin de l’enseignement traditionnel qui suit un programme précis et garde une logique de transmission du métier. Là, on est beaucoup plus libre. On se retrouve dans la position du client de nos propres étudiants. On attend d’eux de la créativité, de l’innovation, des idées et on les découvre aussi de manière différente. C’est génial et un tout petit peu déstabilisant aussi.

Propos recueillis par
Valentine Gisclon