Spécial énergie

Amoudruz SA, une prospérité à toute épreuve

14 Juin 2023 | Articles de Une

Amoudruz SA, c’est l’histoire d’une entreprise familiale présente depuis 1848 à Genève. Spécialisée dans la vidange et le curage des canalisations, la société dont le siège se situe aux Acacias, n’a cessé de se développer en lien avec les avancées démographiques et technologiques du moment. Canalisations collectives ou WC bouchés, en passant par de simples problèmes d’odeur, Amoudruz garantit un dépannage 24/24 et 7/7. Les devis sont effectués gratuitement. Active dans le canton de Genève et sur la Côte, cette équipe soudée d’une quarantaine de collaborateurs qui a fêté ses 170 ans en 2018, se démarque par ses valeurs fortes et sa prospérité à toute épreuve.

Michel Assenare (ancien directeur) et Matthieu Georges (directeur actuel) de Amoudruz SA.

Rencontre avec l’ancien directeur, Michel Assenare, et le directeur actuel, Matthieu Georges, qui évoquent pour nous cette passation intergénérationnelle.

– Comment l’aventure Amoudruz a-t-elle débuté?
– Matthieu Georges: La société a été fondée en 1848 par la famille Amoudruz. A l’époque, la vidange n’existait pas. L’entreprise construisait des bâtiments, puis les forces motrices sont arrivées à Genève et de l’eau a commencé à être envoyée dans les communes avoisinantes. Cette eau était évacuée dans les rues, ce qui posait évidement un problème sanitaire (maladies, etc.). C’est comme cela que l’entreprise Amoudruz a été l’une des premières à créer un système d’évacuation des eaux. Une simple rigole, un dépotoir… et la vidange est née.

– Que pouvez-vous nous dire sur votre équipe et sur les services que vous proposez?
– Matthieu Georges: Curage, vidange, pompage sont notre cœur de métier. Pour les chantiers de construction, nous menons des recherches préliminaires, le nettoyage, ainsi que des inspections vidéo. Nous effectuons aussi le pompage et le transport à la décharge, des contrôles de la séparation des eaux pluviales et usées sur domaine public et privé selon les directives de la protection des eaux. Nous proposons également des contrats d’entretien périodiques, des tests d’étanchéité, le curage à haute pression, des dépannages et installations (station de relevage/pompage), de la petite maçonnerie intérieure et extérieure, l’entretien du réseau de drainage, le débouchage, le nettoyage et l’entretien des colonnes de chute. Nous disposons d’une équipe soudée, d’un savoir-faire et d’une formation pointue. Nous avons des employés avec des profils variés – maçons, électroniciens, sanitaires, techniciens – auxquels s’ajoutent nos assistantes administratives qui s’occupent du contact client. Notre objectif est de garantir le confort des privés, comme celui des industriels et des institutions.

– Depuis 1848, le métier a dû bien changer; les technologies modernes facilitent le travail. Pouvez-vous nous expliquer à quoi ressemble, de nos jours, la vidange?
– Michel Assenare: Auparavant, tout se faisait à la main, avec des chariots, des bœufs, etc. Puis la mécanisation est arrivée avec les premiers véhicules (camions), ainsi que le système équipé de gros tuyaux de pompier, soit un système d’hydrante où les tuyaux étaient raccordés sur les bornes incendies. Cela fonctionnait comme une grande chasse d’eau qui balayait tout. Ce système a été utilisé pendant environ vingt ans. Ensuite est venue la technique de la haute pression. Elle fonctionne comme un kärcher: de l’eau sous pression est envoyée dans un tuyau pour nettoyer les canalisations. Désormais, la technologie est là pour nous aider à avancer. Au sein de notre entreprise, c’est Claude Amoudruz, né en 1933, qui s’est chargé de mécaniser le système.

– Après toutes ces années dans l’entreprise, vous avez effectué la passation et pris votre retraite. Que voulez-vous dire aux jeunes concernant ce métier encore méconnu et victime de certains préjugés?
– Michel Assenare: C’est un métier porteur: la population a besoin de nous! Il est impératif de le faire connaître aux jeunes. Une filière d’apprentissage dans ce domaine a été créée en 2016 et nous sommes présents à la Cité des métiers pour faire connaître la profession.