Cinéma: Festival Filmar, du 18 au 27 novembre 2022

Place à la 24e édition du Festival Filmar en América Latina! Fondé en 1999 et basé à Genève, ce Festival soutient le cinéma indépendant et les cinéastes d’Amérique latine. Il propose de visionner des œuvres ancrées dans les réalités sociales et politiques du continent à travers de grands classiques et des films nouveaux, dont plusieurs en avant-première. C’est aussi une plate-forme qui met en lumière les minorités, comme les cultures autochtones, indigènes et afro-descendantes, ainsi que la diversité des genres et des orientations sexuelles. Le Festival accueille près de 20 000 spectateurs par année, un succès dû à la richesse des échanges et des regards croisés qu’offre la manifestation.

Cette année, le public pourra assister à 66 films issus de dix-huit pays du continent latino-américain. Il y en aura pour tous les goûts, de la fiction au documentaire, en passant par le genre fantastique. Lieu de rencontre avec les cinéastes, le Festival a convié 18 invités, dont deux actrices, pour échanger autour de leurs films ou sur des thématiques actuelles lors de trois tables rondes à la Maison des Arts du Grütli et d’une conférence à l’Université de Genève. «Avec Filmar en América Latina, ce sont les voix du cinéma d’auteur que nous pourrons entendre. Elles ont besoin de relais comme le Festival genevois pour obtenir une certaine audience», affirme Sami Kanaan, conseiller administratif de la Ville de Genève en charge de la Culture et de la Transition numérique. Pour la 24e fois, les Genevois auront l’occasion de découvrir des œuvres qui ne trouveraient, autrement, pas le chemin des salles sombres. L’ouverture du Festival aura lieu le 18 novembre à 19h (Alhambra de Genève), avec la projection du film «1976», de la réalisatrice chilienne Manuela Martelli.

Un Festival engagé qui s’adresse
à toutes et à tous

La programmation 2022 s’articule autour de trois axes majeurs. Le Festival présente une sélection de films sur le racisme antinoir et la situation des personnes afro-descendantes en Amérique latine. Le processus de paix et de réconciliation en Colombie est aussi mis en avant. Enfin, les aspirations et les revendications de la jeunesse sont représentées. «Les films abordent des problématiques propres aux pays latino-américains: les spectateurs découvrent une vision du monde, des sociétés en changement et/ou en résistance. Mais ils s’imprègnent aussi d’histoires de vie, de réalités universelles comme les liens familiaux ou l’émancipation féminine», relève la Genevoise d’origine chilienne Vania Aillon, cinéaste et directrice de Filmar.
Les cinéphiles en herbe ne sont pas en reste. Avec Filmarcito, les enfants sont invités à découvrir des longs-métrages et des séries de courts-métrages en famille ou dans le cadre parascolaire. En parallèle et durant l’année, Filmar Ecole présente des projections adaptées à tous les degrés et à de nombreuses disciplines. L’occasion pour les jeunes de donner libre cours à leur imagination, de réfléchir à leur rapport au monde et de se forger leur opinion.
En marge de sa programmation cinématographique, le Festival propose une série d’événements qui feront battre le cœur de la Cité: fêtes, gastronomie, performances, concerts, expositions, etc. Enfin, comme chaque année, cette édition sera clôturée par une Cérémonie de remise du Prix du public et du Prix du Jury des jeunes (le 27 novembre à 19 h, Auditorium de la Fondation Arditi).

Véronique Stein