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L’ÉDITO DE JÉRÔME MARCHON

Du mépris des écologistes

29 Sep 2021 | Edito

Ca y est, finalement la ville de Lausanne est devenue la première ville de Suisse à généraliser le 30 km/h, la nuit de 22h à 6h du matin. Ce n’est qu’un prélude et je ne me fais que peu d’illusions sur la prochaine étape… Comme à Genève,
d’ailleurs. Sous couvert de sécurité, réduction de la pollution et du niveau sonore, nos édiles de gauche et plus particulièrement Verts nous imposent leur idéologie par décret. Ils haïssent la voiture, comme l’avion, la viande de bœuf, la vaisselle en plastique et les sapins de Noël.
Oui, la voiture est un outil de liberté. Mais c’est aussi, et pour beaucoup, un outil de travail, de déplacement indispensable pour les familles, les aînés, les malades. Cette généralisation du 30 km/h est une décision méprisante, puisqu’elle concerne d’abord ceux dont le besoin de déplacement en voiture est essentiel et ceux qui n’ont pas assez de moyens pour vivre en centre-ville. Et puis c’est une mesure inefficace, car les mesures de modération du trafic nécessaires pour qu’une zone 30 km/h soit en règle avec la loi généreront leur lot d’embouteillages, donc de pollution et de bruit.
Toujours selon nos écolos-bobos, la solution est la voiture électrique. Bon Dieu, mais c’est bien sûr! Encore faut-il avoir les moyens de l’acheter et l’alimenter. Comment
recharger ma voiture avec une infrastructure pour l’heure indigente? Comment
assure-t-on l’approvisionnement électrique avec un parc potentiel de 305 000 véhicules rien qu’à Genève?
De doux rêveurs et poil-à-gratter il y a 40 ou 50 ans, les écolos sont devenus des donneurs de leçons, convaincus de leur superbe, arbitres de la bien-pensance et dont l’égocentrisme préfère contraindre au lieu de convaincre. Dans la verte campagne d’où je vous écris, où la ruralité est encore synonyme de vocation, dur labeur et paiement de gages, l’écologisme urbain et ses représentants passent pour des enfants gâtés. Surtout lorsqu’ils descendent de leur belle auto qui file à plus de 30 km/h le vendredi soir, pour passer week-end «au vert», et se plaignent d’emblée soit du clocher du village, soit du coq de la ferme d’à côté, quand ce n’est pas de l’odeur ambiante…

 

Jérôme Marchon

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