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Les quatre vérités de Jean-Marc Vaudiau

Les éco quoi ?

29 Sep 2021 | Les 4 vérités de Jean-Marc Vaudiau

La liberté absolue
dans tous les domaines permet à la tyrannie d’avancer cachée derrière un rideau de fumée.

Dans la nébuleuse féministe, il existe un courant aisément repérable, ce sont les écoféministes. On les reconnaît presque physiquement: jeunes, friquées, un brin androgynes, piercings ou tatouages. Leur manière de penser est la suivante: l’histoire a été faite par des mâles, blancs et sans aucune sensibilité; ils ont le plus souvent massacré tout ce qui passait à leur portée, afin d’assurer leur domination. Ils ont martyrisé la nature, l’ont saccagée. Le résultat catastrophique est celui qu’on constate: pollution, réchauffement climatique, effondrement de la biodiversité. Ces mêmes mâles blancs en ont usé de manière analogue avec les femmes: objets au service de leur volonté de puissance, elles sont maltraitées, harcelées, exploitées. Ainsi, la gent féminine et la nature sont-elles les deux versants d’un même mépris de la part du patriarcat.
Disons que ce constat écoféministe n’est pas sans fondement. Il faut bien admettre que la bêtise masculine a conduit souvent à des absurdités. Mais pas toujours, d’autant que les choses ont changé. Le problème provient d’une vision qui prend appui sur une surenchère dans le délire. En effet, on ne veut plus raison garder, on monte le constat jusqu’à l’illimité. La philosophie du monde actuel est celle de l’excès, et cet excès porte en lui le levain du despotisme.
La liberté illimitée et le despotisme illimité ont pris le pouvoir ensemble dès Mai 68, mais ce n’est ni la liberté elle-même ni le despotisme qui en sont cause, c’est l’illimité justement. La liberté absolue dans tous les domaines permet à la tyrannie d’avancer cachée derrière un rideau de fumée. Sous couleur de liberté, on censure, on interdit, on devient raciste, on décrète ce dont on peut discuter ou non; on généralise le principe de précaution, car le mal risque de montrer son nez. On a le sentiment alors d’être les détenteurs du Bien, et les autres, les mâles blancs, sont dans l’erreur. Toute personne qui réclame un droit de regard sur le monde moderne est traitée de modernophobe, c’est-à-dire d’admirateur des mâles autoritaires.