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Philosophie immobilière

Hauts et bas, l’éternel recommencement

12 Jan 2022 | Culture, histoire, philosophie

Le moral au plus haut, le moral au plus bas, le moral versatile et inconstant fait la loi, sans se poser trop de questions. Dans le regard de l’autre, les craintes du cœur et les espoirs de l’esprit. Le moral dans les chaussettes, le moral au beau fixe trouvent leur coin de paradis sous leur coin de parapluie. Savoir se mettre à l’abri. Le moral n’a pas de morale, il voyage au gré des orages et des humeurs, des soleils et des nuages, des complaintes et des rêveries, des chants des cigales et des champs sous la lave des volcans.
Le moral a-t-il une vision, un objectif, une mission? Les lendemains chantants dépendent du bon vouloir de ce moral inconstant. Au moment de prendre l’ascenseur, bien choisir et ne pas se tromper d’étage; prendre de la hauteur, voir le monde sous un éclairage de lumière, de bienveillance, d’humanité, de partage. S’engager à voir les choses du bon côté, le verre à trois quarts plein et non pas à moitié vide, le pilotage aux bons sentiments et non à l’aléatoire des instruments.
S’il te plaît, Monsieur, dessine-moi un mouton rempli d’espoir, un réverbère aux millions d’étoiles, un roi leader et non despote, une rose belle à rougir libre de sa cloche, un avion gourmand de lointaines destinations, une planète d’Antoine de Saint-Exupéry où se poser avec confiance, en plein jour comme en pleine nuit. La vie est belle à celui ou à celle qui se la fait belle. Les hauts et les bas du moral qui prend la cage à descendre ou monter, ce n’est pas un choix de société, c’est à chacun, chacune, de décider. À la cave, certes, il y a les bonnes bouteilles, celles qui donnent du plaisir et font oublier, mais au septième, de bleu-de bleu, il y a le ciel.

PÉCUB