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Philosophie immobilière

Eau potable bio-circulaire

22 Déc 2021 | Culture, histoire, philosophie

Il y a l’eau des lacs et des rivières, l’eau des pluies et des orages, l’eau des baleines et des océans. Toutes les eaux ne sont pas les mêmes: des sucrées, des salées, des polluées, des filtrées et des usées. Toutes les molécules d’eau sont connectées, elles communiquent entre elles sans mensonge ni rhétorique; leur esprit est au changement climatique. Le cycle de l’eau a évolué, au fil du temps de l’histoire humaine. L’eau indispensable à la vie des arbres et des fleurs, des insectes et des vers de terre, des éléphants et des champignons, se doit de faire avec les nouveaux intervenants, les emballages de supermarché, mégots de cigarettes, bombes et poudre à canon, plastiques pétroliers, déchets toxiques divers et variés, égouts et poubelles.
L’eau se met à penser, toutes ses activités sont en alerte, les risques d’accidents sont hors contrôle: les Tchernobyl, Bhopal, Seveso, ne se comptent plus en centaines, ni en milliers, ni en millions, mais en milliards de consommateurs. Combattre ou disparaître? Le roseau agile et le vieux chêne expérimenté convoquent un cercle de veille stratégique. Il en va de la survie de nos espèces: comment dompter ce temps fou furieux qui nous pourrit la vie? Vivre en mode contaminé n’est plus possible. Les couleurs, les saveurs, les odeurs, les qualités génétiques se dégradent à la vitesse du Big Bang.
Une bonne idée dans l’urgence: vos génies, vos imaginations! Il faut trouver une solution. Dans la plomberie neuronale stagne l’eau mentale. Il faut la réveiller, la faire brainstormer. Eurêka, on a trouvé, nous allons planter et cultiver, faire pousser et se reproduire des robinets à profusion. Des robinets encore des robinets, des robinets toujours plus de robinets. Des champs, des pays, des continents, une planète de robinets. Tôt ou tard, l’eau claire reviendra.

 

Pécub